Triathlons et Cols Mythiques

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Triathlons

Triathlon du Beaujolais 2019 – format M individuel

Tel le dernier best seller de Marc Levy ou de Guillaume Musso, je sais que vous l’attendez tous ce premier récit 2019. Eh oui, pour vous aussi la trêve hivernale a été longue, pas de lecture le soir au coin du feu !

Présentation du triathlon du Beaujolais 2019

Ce week-end c’était le grand retour de la folie triathlon avec une reprise locale à Villefranche-sur-Saône pour l’édition 2019 du triathlon du Beaujolais. Une nouvelle appellation au passage, plus régionale pour cette 2ème édition (fini l’Orangeday => couleur du club).

Distance M pour cette reprise soit 1500m de natation (et même 1800m, si je connaissais le con qui a placé les bouées 🙂 ) 39km de vélo et 10km de course à pied.

Une formule rare et plaisante : départ en format contre-la-montre avec un concurrent qui s’élance toutes les 10 secondes. Une motivation suffisante pour m’inscrire à l’épreuve. Pas d’angoisse du départ en masse.

Ce qui n’était pas prévu, ce sont les conditions météorologiques que nous subissons actuellement. Le matin de la course, un peu de pluie, moins de 10 degrés et une eau annoncée à 16,5°C.

Ceci me rappelle de très mauvais souvenirs du côté de l’Alpe d’Huez en 2015 avec une eau à 15,5°C. Sans dévoiler la suite, les conséquences seront identiques…

Du vent du nord également présent qui nous promet un retour vélo des plus difficiles. Le parcours va du nord vers le sud sur les 20 premiers km puis nous remontons vers le nord au retour.

Côté parcours, en vélo, hormis le vent, niveau difficulté, il y aura 2 bosses principales, d’à peine 2km chacune. Le reste sera pour les rouleurs.

En course à pied, rien à signaler, un parcours plat.

L’avant-course

Départ de la course prévue à 9h. De mon côté au jeu des départs décalés, ce sera 9h48 très exactement. Dossard 276 (76 une très bonne année :-)), il y aura du monde à doubler devant moi en vélo 🙂 Oui, car en natation, je ne l’envisage pas trop.

En prévision de la natation je mets une grosse dose de crème chauffante car je sais que je vais avoir très froid dans l’eau.

Je vais m’acclimater à la température de l’eau 10 minutes avant mon départ et je ressortirai vraiment au tout dernier moment quand mon heure de départ sera venue.

Parlons acclimatation, « rafraîchissant », « vivifiant », mais surtout violent ! Cela annonce une belle lutte contre le froid, il ne va pas être facile de se concentrer sur la technique. Enfin pour moi, c’est sûr ! Je suis frileux et habitué aux entraînements en piscine avec une eau à 28°C.

Un jeune venu s’essayer au triathlon ressort de l’eau quelque peu secoué par la température de l’eau, ça résume cette ambiance de bain d’été 🙂 Malheureusement, je crois que pour lui l’expérience aura été courte.

La course : le grand bain

Dossard 265 qui s’élance, il est temps pour moi de sortir de l’eau et de me rendre sur la ligne de départ. Un 15001800m qui sera très étrange car je suis plus dans une lutte contre le froid que dans un exercice réellement sportif. Déjà que j’ai beaucoup de lacunes techniques, mais là, il m’est impossible de me concentrer sur les mouvements.

Mes supporters me diront, à raison, qu’il est temps d’investir dans une véritable combinaison néoprène. Il est vrai que la combi D4 datant de 8 ans achetée 60€ paraît très médiocre dans de telles conditions. Oui mais c’est ça quand chaque année on annonce un énième jubilé (pas en 2018 vous remarquerez 😉 ) et que l’on se considère comme un imposteur du triathlon.

Enfin s’achève la première boucle, sortie à l’australienne (course sur le bord de la plage) pour repartir pour 750900m. Honnêtement, j’ai déjà trouvé la première boucle longue, je n’ai pas vraiment envie de m’élancer sur la seconde. J’en profite pour résoudre les problèmes techniques et lancer le chrono Garmin que je n’avais pas réussi à lancer au départ.

C’est bon signe, cela veut dire qu’il reste quelques neurones pas encore gelés 🙂

La deuxième boucle est un bis repetita. Certaines parties du lac me paraissent glaciales. J’attends surtout la sortie de l’eau à vrai dire. 17 minutes pour la 2ème boucle, je me doutais de cela, ça sent une énième contre-performance en natation !

A l’arrivée, nous découvrirons grâce aux concurrents équipés de montres GPS connectées, et ce de façon unanime, que la distance était de 1800m et non 1500m ! Pas très amical par une telle température.

Forcément, dans ma course, je n’ai pas vu ma tête, ni celle des autres participants mais il semble que c’était un peu du n’importe quoi 🙂

2ème effort : le vélo

Retour sur le parc de transition pour enfiler la tenue de cycliste.

Un croisement entre vidéo gag et une fin de soirée bien arrosée. Je suis gelé, je tremble, je n’arrive à rien. J’essaie de m’habiller debout impossible, du coup je m’assoie. Pour la tenue vélo, j’hésite entre un maillot manche courte et une veste coupe-vent. Erreur malheureux, je fais le choix du maillot, je vais le payer cash ! Et j’ai même oublié les manchettes que j’avais pourtant dans mon sac !

4 minutes de transition, soit quasiment le double d’une transition normale, on comprend mieux l’état du bonhomme à ce moment.

C’est parti pour 39km de vélo sur des routes que je connais plutôt très bien et que j’ai en partie reconnu le vendredi soir.

Les premiers km sont une catastrophe, le cerveau n’envoie plus d’information. Je sens que j’ai la patate dans les jambes, mais c’est comme si le cerveau n’envoyait plus l’information aux jambes. Je roule entre 26 et 28km/h sur une route parfaitement plate. A tel point que je songe un moment à faire demi-tour pour aller chercher le coupe-vent.

Je crois même que pour la 1ère fois dans un triathlon je pense à abandonner tellement ce qui m’anime est absent, à savoir le plaisir. C’est le mode galère XXL.

En mode robot, je ne maîtrise pas mes gestes, je ne fais pas vraiment attention à ce que je fais, c’est très étrange comme situation.

Première montée, mes fans sont au rendez-vous et me doublent. Je crois que j’ai à peine une réaction, si sans doute un « j’ai froid ». Ninnie me dira par la suite que je semblais collé à la route.

Triathlon du Beaujolais 2019 - Distance M en individuel - Sortie de Limas
J’ai froid, tu as compris !?

Voilà, cette galère va durer 20km soit plus de la moitié du parcours vélo. Tel un robot j’avance en mode cerveau déconnecté.

Après la dernière descente dans laquelle je tremble encore de froid, la vallée va progressivement me permettre de reprendre le contrôle des opérations.

Le retour est d’ailleurs difficile avec un vent assez fort en pleine face. C’est donc le vent qui prend le relais du froid dans le mode galère.

La grosse bosse du parcours se présente à 10km de l’arrivée. Je peux enfin vérifier que mes jambes sont bonnes, je double les concurrents qui me précèdent dans un rythme plutôt soutenu.

Retour ensuite par les crêtes, toujours vent de face, il faut s’employer pour soutenir une allure correcte. Sur un tronçon équivalent, là où le vendredi soir sans forcer en mode reconnaissance je roulais à 35km/h, je dois forcer pour maintenir un 32km/h ce dimanche, cela donne une idée de la force du vent de face.

Les 5 derniers kilomètres sont une longue descente vers le parc de transition.

Malheureusement avec le froid, je n’ai pas remis de carburant dans la machine : rien mangé et j’ai à peine bu un verre d’eau sur les 2 bidons que j’avais emporté sur le parcours. Impossible de presser le bidon pour boire ! Gare à la panne d’essence pour la suite !

3ème effort : la course à pied

Fin du parcours vélo, cette transition sera plus simple, moins de changement et point important, je suis enfin réchauffé !

10km en 3 boucles parfaitement plates. Je m’élance avec un rythme que je trouve correct. Les jambes semblent encore répondre.

La première boucle se termine, je suis dans les temps envisagés (42min à 43min30S). Moins de 14 minutes pour la première boucle c’est bien. Deuxième boucle, cela repart plutôt bien. Un peu moins facile mais rythme identique.

Au tout début de la 3ème boucle, j’ai un coup de moins bien. Je pense que le moteur n’a pas été alimenté depuis le départ et je commence à le payer. Pour 3km, pas certain que prendre une barre énergétique à ce moment aurait un effet, donc je continue en espérant que cela ne se dégrade pas trop.

Après une bonne moitié de boucle dans le dur, je reprends un peu le dessus sur la fin pour ré-accélérer et limiter la casse.

Fin du parcours, la famille et les amis sont là, cela fait du bien. La corne de brume de mon loulou résonne et les « Allez Yannou, allez papa » aussi.

Triathlon du Beaujolais 2019 - Banderoles des fans

Voilà un premier triathlon 2019 qui n’a donc pas été celui espéré. Le plaisir a vraiment été gâché par les conditions difficiles. Il va falloir rapidement prendre du plaisir sur une prochaine épreuve pour oublier cette mauvaise expérience.

C’est l’arrivée !

Triathlon du Beaujolais 2019 : résultats et clasements

  • Temps scratch : 2h40min46sec
  • Classement scratch : 31ème sur 193 finishers (4 abandons, 1 disqualifié, 17 non-partants)
  • Catégorie Vétéran masculin : 13ème / 97
  • Natation : 35min15sec (1800m) – 100ème / 193
  • => Vélo : 1h21min20sec (39km – D+500m) – 37ème / 193
  • => Course à pied : 44min10sec (10km) – 24ème / 193

Classement complet scratch

Classement par catégories

Bilan du triathlon du Beaujolais 2019 : bonne cuvée ou horrible piquette ?

Spontanément, j’aurais plutôt envie de dire horrible piquette, pas comme le Beaujolais nouveau bande de mauvaises langues ;-).

Que de souffrance sur les 3/4 quarts du parcours. Vraiment, ce n’est pas réservé à la compétition, faire du sport lorsque l’on a froid ce n’est pas agréable !

Du coup il faut analyser les raisons de l’échec et refaire le match pour en tirer des enseignements (j’adore ces termes pompeux de journaliste sportif :-))) )

Premièrement, la combinaison néoprène digne de ce nom devient une urgence. Ah oui, mais si j’arrête l’année prochaine, à quoi bon ? Rien à foutre ! Et puis au moins, je pourrais définitivement savoir si tout est perdu pour moi en natation avec ce dernier espoir de dopage technologique 🙂

Mon dévolu est jeté sur le modèle ORCA S7, je guette la bonne promo 🙂

Deuxièmement, mais quelle mouche m’a piqué pour croire qu’un simple maillot manche courte suffirait pour me réchauffer en sortant de 1800m de natation dans une eau à 16 degrés et une température extérieure de moins de 15 degrés ! Vraiment les neurones n’étaient plus en place !

Bilan, en plus de faire un temps lamentable en natation, j’ai cumulé la peine avec 20km de vélo pendant lesquels je n’étais pas vraiment sur mon vélo 🙂

Et pour compléter le tout, impossible de boire et de m’alimenter et j’ai manqué un peu de jus sur la fin de course.

Conclusion

Au bilan, pas beaucoup de plaisir et beaucoup de frustration. Sur le plan sportif, j’avais vu les temps de l’an dernier, et je savais secrètement que je tenais un TOP 20. Côté plaisir, je fais du sport pour m’éclater, pas pour en baver dans de telles conditions !

Au final, je reconnais néanmoins que l’épreuve est sympathique, les parcours intéressants (même si cela manque un peu de dénivelé pour moi) et les bénévoles ont assuré une très bonne organisation.

Je repars avec ma petite quille pour les barbecues à venir (quand l’hiver sera fini 🙂 ).

Un grand merci à la fan zone active et mobile sur le parcours, même eux ont eu froid, c’est dire ! Big up à tous !

Au final, si on prend le verre à moitié plein, je fais tout de même une 37ème place en vélo en étant congelé une bonne partie du parcours. J’atteins la performance fixée en course à pied avec une belle 24ème place. Un classement jamais obtenu en triathlon, 31ème. Et je préfère me rassurer en me disant que les conditions en natation expliquent cette performance. Toujours une question d’angle de regard, et vu de celui-ci, la performance n’est pas si désastreuse et donne bon espoir pour la suite de la saison.

Prochain rendez-vous, dimanche 19 mai à Villié-Morgon, Beaujolais Challenge, épreuve trail de 15km (D+350m). Mon départ sera fonction de la météo, ras le bol de ce temps !

7 réflexions sur “Triathlon du Beaujolais 2019 – format M individuel

  • Un grand bravo…la parcours à vélo était-il difficile ? Beaucoup de dénivelés ?
    J’ai regardé le parcours 2020, je ne sais pas si il a changé…mais si il n’a pas changé, tu roules très fort
    Bravo

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    • Non le parcours n’était pas très difficile, seulement 2 côtes pour un dénivelé d’un peu plus de 500m il me semble. Ce qui était dur c’était les conditions climatiques : froid et vent de face au retour.
      Pour 2020, je suis allé repérer le parcours qui est beaucoup plus agréable pour les triathlètes il me semble et je pense que cela roulera plus fort que l’an dernier. Après, reste à savoir quelles seront les conditions climatiques.

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  • Je connais pas mal de bargeots, mais la tu es dans le haut du classement😨😨😨 20 bornes de velo et 10 à pieds en étant congelé, chapeau mec💪💪. Bravo également pour les récits, on s y croirait. Pour moi c est plus court et plus chaud, en pleine saison de 3000 et 5000 m. Seul aparté, le 20 km de tout Angers bouge début juin en mode footing. A+.

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  • Coucou 👋
    Trop top le résultat malgré la difficulté du temps !!
    Super reportage !! Tu peux penser à ta reconversion !! Journaliste 😉😀
    Gris bisous et à bientôt pour de nouvelles aventures !!
    Fany

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  • Ouais ça avait l’air tendu niveau conditions! Mais encore une fois bravo! Plus de plaisir la prochaine fois! 😉

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      • Salut. Encore un grand bravo et surtout je te souhaite meilleur temps pour le 19 mai.
        Bisous à toi et à toute la famille. Riquet.

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