TCN 2022 : Au pays des pierres dorées

2 petites semaines après le trail des Cabornis, on prend les mêmes et on recommence pour la TCN 2022.

Du trail, des montées, des descentes, des terrains plus ou moins cassants, les beaux paysages du Beaujolais des pierres dorées, et puis le soleil !

J’adore ce rendez-vous, pour le lieu, pour les parcours et puis pour le cul bordé de nouilles des organisateurs. Je suis venu 3 fois ici, et à chaque fois c’est la même chose, un super temps, un vrai air de printemps. Cela tombe bien, puisque justement, en ce dimanche 20 mars, nous fêtons l’arrivée du printemps !

Côté sportif, objectif inchangé, se confronter à la difficulté des longues ascensions et du cardio bien sollicité.

Un parcours de 29km et un dénivelé positif de 1080m, soit la même chose qu’à Chasselay, mais avec 7km de plus donc sans doute moins de montées raides. Mais les 7 kilomètres supplémentaires joueront leur rôle et espérons qu’ils ne soient pas de trop pour un début de saison.

Pas une grosse affluence sur le long parcours, environ 170 inscrits. Je regrette souvent le manque de communication autour de cette événement, qui selon moi, en mériterait davantage.

Un autre objectif, assurez une récupération plus douce après la course. Il est vrai que la semaine suivant le trail des Cabornis, je n’avais jamais connu cela. Presqu’une semaine à m’en remettre ! Je vais suivre les conseils de Ninnie qui pense vraiment que courir à sec, sans eau ni alimentation n’est vraiment pas une bonne idée, autant pendant qu’après la course.

Tel un traileur chevronné, j’ai donc enfilé mon gilet, couru chez D4 chopé une poche à eau de 1L et puis j’ai mis 2 barres et 1 gel dans les poches. On dirait un vrai !

TCN 2022 – La course

Départ tranquille dans le peloton pour freiner les ardeurs inutiles. La particularité de ce parcours, ce sont les difficultés les plus marquées qui se trouvent après la première moitié de course. Et cela, mieux vaut l’avoir en tête pour ne pas se sentir pousser des ailes.

Le trail des Cabornis produit ses effets, je semble plus à l’aise. Je pense également à m’alimenter en solide et liquide comme j’avais prévu.

La poche dans le dos, pas évident de s’y faire au début. Et puis le tuyau m’a bien gonflé 10km avant que je finisse par le coincer grâce aux fermetures du gilet.

Toujours des concurrents en visu devant moi, ça reste essentiel pour la motivation et puis ça m’évite de devoir être vigilant sur les directions, je me contente de suivre sans réfléchir.

Depuis le début je n’arrête pas de m’emmêler les pieds, de buter contre des pierres, bref j’ai déjà évité pas mal de gamelles.

Vers le 12ème kilomètre, je reviens sur un concurrent bien connu localement puisque patron d’une enseigne caladoise de running. Ceci me donne une première indication, connaissant son niveau, nous ne devons pas être très loin des premières places. Je sais aussi et surtout que j’ai affaire à une machine. Je l’avais déjà appris à mes dépens ici même lors de l’édition 2020.

Sagesse de l’âge, je me dis qu’il s’agit du lièvre parfait pour rythmer ma course. Dès lors, mon seul objectif est de rester dans ses pas, sans en faire de trop si je pense que je force trop pour le suivre. Car je sais que lui ne faiblira pas.

Dans la dernière grosse montée, je dois lui céder un peu de terrain, une trentaine de mètres. Mais globalement, en me retournant, je m’aperçois qu’il a encore fait des dégâts le bougre. Alors que nous étions un petit groupe de 4-6 gars, je suis maintenant seul à m’accrocher.

Passage au col du Chêne que j’ai l’habitude de franchir à vélo pour basculer vers le Saule d’Oingt. Comme d’habitude, la descente, ce n’est pas un exercice simple pour moi, mon lièvre s’éloigne puis disparaît petit à petit. On ne va pas risquer la chute, inutile, assurons l’essentiel.

Passage au Saule d’Oingt pour affronter ensuite la dernière ascension du parcours, là même où en 2020, j’avais explosé en plein vol.

C’est donc l’heure du verdict. Au bout de 22km, je ne peux pas prétendre être frais mais je sens que l’histoire sera différente. Je suis encore dans la maîtrise.

De là à tenter un retour, peut-être pas, je n’y crois pas vraiment, mais au moins pour limiter l’écart.

En 2020, j’avais pris 2min en 4 km, ce serait bien si je pouvais limiter cet écart à l’arrivée. Pour l’instant c’est plutôt du 30 secondes, on comptera les bouses à l’arrivée.

Je ne me souvenais plus que la plongée vers Theizé, lieu de départ de la TCN, était si courte. Au final, que 3-4 petits kilomètres pour savourer la fin de course en toute tranquillité.

Enfin tranquillité, c’était sans compter la péripétie de la course. A 2km de l’arrivée dans un sous-bois sans difficulté apparente, je trouve la bonne idée de me payer une bonne gamelle. Fort heureusement, dans un endroit idéal : au sol, un tapis de feuilles pour m’amortir. Je m’arrache tout de même la peau à la base de l’auriculaire, le sang coule. J’ai également tapé sur le côté de la cuisse.

Au début c’est étrange, on se demande si l’on va pouvoir se remettre dans l’effort. Et puis finalement, comme on est chaud, tout repart assez vite.

Je trébuche encore une dernière fois sur le bitume dans les rues de Theizé mais sans me vautrer cette fois-ci. Je ne sais vraiment pas ce qui s’est passé sur cette course. J’ai même réussi à me blesser au niveau de la cheville gauche à force de taper la chaussure contre ma jambe gauche.

Je jette quand même un coup d’oeil derrière, car même si je ne suis pas venu chercher un classement ici, on ne va pas se laisser dépasser à 1km de l’arrivée. Mais non, visiblement les places sont maintenant bien établies, je peux rallier la ligne d’arrivée en détente.

Encore une jolie course, une bonne maîtrise, et un nouveau parcours en sens inverse, très sympa.

TCN 2022 – Résultats et classements

Temps scratch TCN 29KM : 2h35min19sec (11.2km/h)

Classement scratch : 14ème sur 150 finishers (177 inscrits)

=> Catégorie Master 2 Hommes : 2ème / 16

Classement complet scratch

Conclusion et prochaines étapes

Le bilan est positif, encore une fois j’ai pu travailler les ascensions longues sur différents types de terrains avec des pourcentages plus ou moins raides. La partie descendante reste quelque chose de compliqué pour moi et me bouffe pas mal d’énergie car je n’arrive pas à être détendu.

Pourtant pas très cassant ce parcours mais j’ai passé la course à trébucher, m’emmêler les pieds pour finir par une belle gamelle alors que j’avais fait la quasi totalité du parcours. Une peau bien arrachée sur le doigt qui est longue à cicatriser, côté cuisse, c’est tout bon.

La récupération est bien meilleure. Sans doute que l’alimentation liquide et solide régulière lors de la course y est pour quelque chose. Et ce n’était plus la première fois de la saison. 48 heures après je suis déjà en mesure de remonter sur le vélo pour m’offrir une première sortie du soir, ça sent vraiment bon le printemps !

Une belle course cette TCN, qui me plaît toujours autant. En plus, à chaque fois, les organisateurs prennent le soin de modifier les parcours donc on n’a pas l’impression de refaire systématiquement la même course.

Maintenant, il va rester un trail du côté de Saint-Julien, toujours local, dans le Beaujolais, avant de basculer vers la saison des triathlons.