Trèfle Talanconnais 2018 : petite répétition longue distance

Année 2018 : c’est parti, on démarre local, à Reyrieux !

Premier dossard de la saison avec un rendez-vous Dimanche 22 Avril 2018 pour une course nature de 20km.

Une volonté, se remettre dans l’ambiance des longues distances en course à pied. Oui, pas forcément très longue mais en tout cas suffisante pour ce qui me concerne.

Course nature kezako ? En gros, c’est une course qui se déroule principalement sur chemin (75-80%), avec moins de dénivelé positif qu’un trail. Moins cassante également, forcément, lorsque l’on monte moins, on descend moins et donc les descentes sont beaucoup moins violentes pour le physique.

21km annoncés et au final 20,1km selon mon ami Strava, pour un dénivelé positif de 300m, donc raisonnable mais bien vallonné tout de même.

Pas d’objectif, si ce n’est d’être capable de tenir un rythme régulier sur la distance complète en évitant de craquer sur la fin.

Ninnie est alignée avec Béa sur le 10km. 130 participants pour le 10km, nous sommes 75 sur le 20km.

Cette course a sans doute perdu des inscriptions du fait d’un gros week-end avec le semi-marathon Bresse Dombes et le marathon d’Annecy.

Départ et 2 pemières boucles de 5km

Je m’élance donc aux côtés des filles en fond de peloton. J’aime bien cette position, même si elle fait perdre du temps, elle permet d’une part, de ne pas se faire avoir au jeu du sur-régime en début de course, mais aussi d’avoir de nombreux concurrents à dépasser pour la suite du parcours, ça donne le moral 🙂

Le départ nous met tout de suite dans l’ambiance, avec immédiatement une côte de 300-400m. Je commence à me faufiler gentiment tout en restant volontairement sur un faux rythme.

Un départ en côte creuse rapidement les écarts et éclaircit le peloton massif, ce qui aide sur les chemins parfois étroits. Qui dit course nature, dit faire attention aux appuis, l’abandon d’une cheville dans un chemin de campagne étant très vite arrivé.

La première boucle de la course d’environ 5km se déroule sans encombre, je remonte progressivement la meute pour me rapprocher de la première moitié des concurrents.

Ensuite, forcément le niveau s’élève et les dépassements se font moins rapidement. A la fin de cette boucle petit demi-tour sur un gros doute. Ai-je bien suivi les pancartes 21km ou dans la précipitation ai-je filé vers le parcours des 10km ? Renseignement pris auprès de l’organisation, la séparation se fera après la 2ème boucle de 5km (logique quelque part).

Je repars donc à la poursuite du petit groupe que je venais presque de recoller, composé notamment de 2 féminines qui ne doivent pas être très loin de la tête de la course car elles mènent bon train. A l’arrivée, je vais apprendre d’une part qu’elles étaient alignées sur le 21km, moi qui pensait plutôt au 10km et mon impression sera confirmée puisqu’elles finissent 1 et 2.

A la faveur d’une montée, je reviens sur le groupe et assiste même en direct au tournant de la course féminine. L’une d’entre elles est en difficulté et commence à se faire distancer sévèrement.

Je reste derrière ce petit groupe de 4-5 concurrents qui mène un train qui me va parfaitement par rapport à l’idée que je me fais de cette course.

Dernière boucle et coup de théâtre

Passage en fin de 2ème boucle. Et là, c’est le drame ! Un organisateur annonce en nous pointant du doigt 3,4 et 5ème place !!!!!

Et voilà, il ne fallait pas me dire ça ! En une fraction de seconde, je passe du mode « ballade tranquille mais appliquée du Dimanche » au mode « Rocky Balboa, Adrienne, on va tous leur péter la gueule !!!! » :-))))

Je savais que nous étions dans la première patie des concurrents mais de là à imaginer 3, 4 ou 5ème place, non !

Nous revenons d’ailleurs assez vite sur un concurrent qui doit être le 2ème et qui semble avoir un petit coup de moins bien.

Sur ces premiers mètres de la dernière boucle, nous abandonnons la 1ère féminine. Je n’ai aucune idée de la distance qui nous sépare du leader, mais il a toute les chances d’être très loin. En effet, il est rare dans une course de
de pas avoir au moins un extra-terrestre, je veux dire par là, un concurrent qui est au-dessus de la moyenne.

Une chose est sûr, il n’est pas dans notre champ de vision.

Dans les premières côtes j’observe et j’écoute. Je constate une respiration assez forte et soutenue parmi mes compagnons de route.

Comme le peu de courses auxquelles j’ai participé m’ont tout même appris que je suis plutôt dans la bonne moyenne lorsque le terrain s’élève, je me mets en tête d’accélérer légèrement lorsqu’une côte un peu longue se présentera.

Cette occasion se présente à peu près au 12-13ème km, je hausse donc très légèrement le ton afin d’observer les réactions. Mes impressions semblent confirmées, je fais progressivement un petit trou et m’échappe.

Problème, qui dit attaque dit aussi tenir, car à l’inverse je manque un peu de vitesse sur le plat et je ne suis pas très rapide en descente.

Bref, sur la suite du parcours, j’optimise les côtes pour gagner du temps et je limite la casse sur le reste.

Au final, je vais trouver ces 7 derniers kilomètres très longs car je n’ai plus de motivation. Faire un temps ne m’intéresse pas, d’autre part, le leader semble très loin car même sur les plateaux très dégagés, nous ne l’avons même pas aperçu.

En fait je vais passer mon temps à contrôler la distance qui me sépare de mon poursuivant. A 4km de l’arrivée, j’apprends que je suis à 4min10sec du premier, confirmant que la lutte est inégale.

Ma seule satisfaction sera de gagner 1km par rapport à la distance annoncée. Enfin ce n’est pas totalement vrai.

Les 2 autres satisfactions sont de terminer pour la 1ère fois sur un podium, quand bien même le niveau n’était pas non plus très relevé. Et enfin d’avoir terminé le parcours avec une fraîcheur physique plutôt très correcte.

Arrivée triomphale avec Ninnie qui semble encore plus contente que moi.

Bref, un bon petit dimanche, place aux choses sérieuses, apéro, barbecue et autres godets bien mérités !

Les classements :

Scratch 10km du Trèfle Talançonnais

Scratch du 21km du Trèfle Talançonnais