Natureman – Natur’M : Les gorges du Verdon pour décor

Epreuve : Natureman – Natur’M : Courte distance, 1,4km de natation (heu non, 1,7km au final les coquins), 52km de vélo, 9,3km de course à pied

Date : Dimanche 6 Octobre 2019.

Lieu : Les Salles-sur-Verdon (83), Lac de Sainte-Croix, au coeur des Gorges du Verdon

Objectif : Podium en catégorie vétéran, très très ambitieux, mais après tout, pourquoi pas…

Arrivée : Samedi 5 Octobre, en fin de matinée, sous le soleil du midi, pique-nique improvisé le midi, prise de contact avec le site de la course, récupération du dossard et visite touristique des Gorges du Verdon.

Concernant cette visite, quelques photos se suffiront à elles-mêmes, époustouflant !

Natureman – Natur’M : présentation

Ici, on joue la carte nature à fond. Mais il faut dire que les Gorges du Verdon ça se mérite. Des routes sinueuses, de la campagne, des arbres, un sacré chemin pour parvenir au lac de Sainte-Croix !

Une arrière saison comme on en rêve : grand soleil du sud, près de 23 degrés à l’ombre, lunettes de soleil de rigueur, tout un programme pour un week-end de rêve.

Natureman – Natur’M : avant-course

Dimanche 6 matin, départ à 7h20 de Aups pour rejoindre le lac de Sainte-Croix. Un départ de course fixé à 9h45.

Arrivé sur le parc de transition au bord du lac à 8h. Il fait plutôt frais, pas encore de soleil à cette heure, mon petit corps frileux n’apprécie guère.

Après les pâtes du matin, on enchaîne sur le traditionnel gâteau énergétique préparé à la hâte par ma Ninnie le vendredi soir. C’est un point d’organisation que j’avais totalement zappé.

Le parc est très grand, beaucoup de concurrents.

9h30, les choses s’accélèrent. Après le départ des handisports à 9h15, c’est maintenant le tour des filles. Enfin une bonne initiative pour les épargner de la boucherie du départ avec les gros bourrins.

9h45, place aux garçons et relais. 5 minutes avant le départ, le speaker refroidit l’ambiance en rappelant malheureusement que la veille un concurrent Luxembourgeois est décédé sur l’épreuve de longue distance. Un arrêt cardiaque sur le parc de transition après la natation, RIP man !

Après une minute de silence tout aussi glaciale qu’impressionnante (plus un bruit autour du lac), il faut bien y aller malgré tout.

L’eau est à 19 degrés, très peu de sensations de froid, je poursuis ma découverte des bienfaits d’une combinaison néoprène digne de ce nom.

Natureman – Natur’M : La course

La natation

C’est parti pour 1400m de natation dans le lac de Sainte-Croix et ses eaux d’un bleu magnifique et d’une propreté remarquable.

Contrairement à mes habitudes, j’essaie de m’extirper de la meute en essayant de faire un départ relativement rapide sans risquer l’essoufflement. Mais ça bagarre dur, il faut donc faire attention aux pieds et aux bras pour éviter les coups.

Jusqu’à la première bouée, tout se passe plutôt bien, y compris sur le cap que j’arrive à maintenir.

Puis cela se complique sur les 2 bouées suivantes que j’ai du mal à garder dans mon champ de vision. Je perds du temps en m’écartant sur la gauche puis en corrigeant.

Je ne comprends pas si ma nage est inefficace ou si la distance annoncée est erronée mais je n’en vois plus la fin. Et, à la sortie de l’eau, le temps n’est pas là pour me rassurer : 28 minutes, si la boucle fait 1400m, cela donne 2min au 100m, soit une natation catastrophique. Heureusement après-course, les informations réelles donnent une distance d’environ 1700m, beaucoup plus rassurant (1min39sec au 100m).

Retour au pas de course sur le parc de transition, on apprend de ses erreurs donc j’évite de paumer de nouveau les lunettes. Le parc semble encore assez garni, ma natation a du bien de passer (63ème temps).

Encore compliqué pour moi cette combi, je galère à la quitter. Bref, je perds encore beaucoup de temps (221ème en 2min56sec) sur la transition.

A bicyclette…

En route pour le circuit de 26km à parcourir 2 fois. Plutôt roulant sur 10km et une bosse au milieu. Contrairement au Natureman, sur la version courte Natur’M, nous n’aurons pas la chance de parcourir la route des crêtes des Gorges du Verdon. A défaut, nous aurons droit à une superbe vue plongeante sur le lac.

Jusqu’au pied de la bosse, grand plateau et on envoie, tout à droite ! Ensuite arrive cette bosse de 7-8km qui devrait me convenir par rapport à ce que je sais faire cette année : pourcentages n’excédant pas les 6-7%.

Je pars sur un rythme plutôt élevé que je paie un peu sur le haut. Mais globalement, mon ascension est bonne. La remontada est moins flagrante comme je me suis élancé moins loin dans le classement. Les dépassements sont plutôt féminins puisque les filles se sont élancées 15 minutes devant nous.

Le retour n’est pas à mon avantage. Une descente peu pentue et peu technique, pas de quoi faire la différence. Dans cette descente et dans la vallée, comme souvent, un grand plateau de 52 dents me fait terriblement défaut. 50×12 c’est un peu juste quand les jambes sont là.

Fin du 1er tour, je sais donc maintenant à quoi m’attendre pour les 26km qui arrivent.

Dans la seconde boucle, j’attaque moins fort la bosse pour mieux la gérer et aussi pour ne pas exploser avec la fatigue.

Les dépassements sont rares et n’aident pas beaucoup à la motivation. Avant la moitié de la bosse je suis doublé par un aîné qui monte à un très bon rythme.

Et je vais aller à l’encontre de tous mes principes. Je décide de m’en servir de lièvre (en respectant la règle du drafting je précise) pour la fin de la bosse. Une idée qui va être payante puisque je vais faire une ascension quasi aussi rapide que la première.

La fin du parcours est identique, frustration du matériel pas tout à fait adapté.

Retour au point de départ pour passer en mode runner. Un beau soleil, un parcours façon trail le long du lac, pas très long (9,3km) parfait pour finir.

Cours Forrest !

Dès le départ je suis doublé par 2 avions de chasse. Vu le rythme, je ne vais pas opter pour la même stratégie qu’à vélo. En effet, je les laisse partir pour me concentrer sur ma course. L’un d’eux a peut-être été trop optimiste et je le garde longtemps en point de mire.

Après 4km, un vrai raidar façon trail, inutile de vouloir courir, ce serait perdre beaucoup d’énergie pour rien. Je grimpe tranquillement (un peu trop) la côte et mon lièvre prend un peu la fuite. Je le garde tout de même en visu en espérant une possible défaillance qui ne viendra pas.

La suite de la boucle est très variée avec des passages où les appuis sont délicats, un passage sur la plage de cailloux, pas simple pour avancer, et des phases plutôt roulantes.

Dernière grimpette au km8 dans laquelle je dépasse un dernier concurrent. J’ai remonté moins de 10 places sur la course à pied, ce sont surtout des filles que j’ai dépassé.

Dernier kilomètre, je déroule tranquillement, on remercie les bénévoles au passage, cela fait toujours plaisir, et enfin la ligne d’arrivée.

Encore un bon moment, une très belle épreuve (parcours et paysages), de bons souvenirs et une belle performance à la clé.

Natureman – Natur’M : Classements et résultats

Temps scratch : 2h48min18sec

Le vainqueur, un junior, 4ème au championnat du monde, c’est 25 minutes de moins.

Classement scratch : 23ème sur 638 finishers (5 abandons, 3 disqualifiés)

=> Catégorie Vétéran masculin : 4ème / 76

=> Classement par discipline :

Natation (14700m) : 27min58sec, 63ème / 638

Vélo (52km / D+ 900m) : 1h36min14sec, 24ème / 638

Course à pied (9.3km) : 38min51sec, 21ème / 638

Classement scratch Natureman Var – Natur’M

Natureman – Natur’M : bilan

Tout d’abord, c’est le genre d’épreuve où tu ne regrettes pas les 450km A/R en 2 jours. Je suis du genre plutôt sélectif dans le choix des épreuves mais je crois que c’est la bonne option. Le Natureman porte bien son nom, une immersion totale en pleine nature et des décors incroyables.

Et quand la beauté des lieux est complétée par un grand soleil d’Automne et des températures anormalement douces, c’est le paradis des triathlètes !

Côté sportif, petite frustration car pour la première fois, je songeais réellement à faire le podium en vétéran mais je finis au pied avec la médaille en chocolat. Il reste du temps à prendre sur la 1ère transition qui est une véritable catastrophe. Une combi néoprène c’est du sport à mettre et à enlever !

Une trajectoire mieux tenue en natation aurait permis de gagner du temps. Même si je ne me rends pas vraiment compte du temps que je peux perdre dans cette difficulté à nager droit en eau libre.

Côté vélo, à part un matériel moyennement adapté sur certaines portions du parcours, le reste était plutôt pas mal (la honte, mettre la faute sur le matériel, c’est petit 😉 ). Enfin, en course à pied, toujours pas de barre des 4 minutes au kilomètre. 4min10sec au km, mais sur un tel parcours, les 15km/h ce n’était pas possible, en tout cas pour moi et pour mon niveau actuel.

Et si on prend l’ensemble, ça donne tout de même une bien belle 23ème place sur une épreuve qui est loin d’être la moins relevée de la saison. Seulement 48sec et 1min d’écart avec les 3ème et 2ème de ma catégorie, la boîte se rapproche.

Il reste donc maintenant à grappiller les secondes (ou minutes) nécessaires qui permettront en 2020 de faire des podiums !

Prochain rendez-vous ?

Saison triathlon terminée, il me reste à accompagner Ninnie dans son défi personnel : terminer son premier semi-marathon.

Ce sera le samedi 23 Novembre pour le semi-marathon du Beaujolais, 2 jours après la sortie du Beaujolais Nouveau !

Entre encouragements et escapades pour boire un ou deux petits verres de paradis aux ravitaillements, ce sera surtout un moment de partage, de plaisir et de détente. Un rendez-vous festif et non sportif !

Mais attention 2020 est déjà d’actualité. Et déjà les premières frustrations. Ce soir à 21h c’était l’ouverture des inscriptions pour le maxi rdv du triathlon en France : Gerardmer. Acte manqué en 2019 pour fêter les 40 ans de Lilik, acte malheureusement manqué de nouveau en 2020 ! Connecté à 21h03, impossible d’accéder à l’inscription, à 21h06, toutes les inscriptions étaient prises. J’ai vraiment la rage ! Pour info, c’est près de 4 500 athlètes engagés cette année, une vraie ambiance familiale et festive.

Ce qui devait constituer mon jubilé sportif en 2020 est mis à la poubelle.

Que faut-il y voir ? Un signe que l’heure du jubilé sportif n’est pas venu ? Je ne parle pourtant plus d’arrêt mais bien de re-basculer en mode loisir.

Passé la frustration, je verrai comment j’articule cette saison 2020 et quels challenges je trouve. L’année prochaine je fais appel à Chubi l’expert réseau pour passer au travers des mailles du filet et m’inscrire sans aucun problème !