Quelles chaussures de running pour l’Embrunman (ou Ironman) ?

Je ne peux pas prétendre être un grand spécialiste ni des chaussures de running, ni des ultra distances type Ironman.

Néanmoins, je vais tenter de partager mon expérience et mon approche relative au choix des chaussures de running pour un effort ultra distance de type Ironman, ou Embrunman en ce qui me concerne.

L’importance de l’équipement (sans l’exagérer)

Après avoir totalement occulté l’aspect matériel dans mes premières années de pratique, avec l’expérience, je me suis aperçu qu’avoir une bonne chaussure était important.

A cela, deux raisons essentielles : d’abord, une chaussure qui se dégrade, c’est un confort qui diminue fortement. Et par conséquence directe, c’est également un risque de blessure accru. Souvent, avec l’usure excessive d’une chaussure apparaissent les premières douleurs : hanche, mollets, genoux, dos…

Je rappelle que l’on entend très souvent de la part des enseignes spécialisées qu’il est nécessaire de renouveler ses chaussures de running après 500-800km d’utilisation.

Les critères de choix

Quant au choix de la chaussure, chaque pied, chaque personne est différente. Il convient donc d’essayer des modèles différents. Là intervient également, la question du budget. Car en magasin, difficile, même avec un tapis de course de se faire une première idée de son ressenti avec une nouvelle chaussure. On sait très bien que l’on connaîtra ses véritables sensations avec qu’après 2-3 sorties.

Les points à prendre en compte dans mon cas : un coup de pied plutôt fort, un pied plutôt large, des semelles orthopédiques, une attaque à mi chemin entre avant-pied et médio-pied (c’est à dire, je pose mon pied au sol plutôt sur la pointe et quelques instants plus tard le milieu du pied suit).

Par exemple, je ne vais jamais vers la marque Asics. Leurs chaussons sont trop étroits, ça ne veut pourtant pas dire qu’ils ne font pas de bonnes chaussures. Cette marque n’est pas adaptée à la morphologie de mon pied. Donc encore une fois, à chacun ses petits petons, à chacun ses chaussures !

Question sensations recherchées, principalement deux choses : un excellent amorti au niveau de l’avant-pied pour aller avec mon attaque, ne pas avoir l’impression de m’user de trop à chaque foulée et m’assurer un très bon confort dans la durée. Second point, le dynamisme. Vous allez me dire, confort et dynamisme c’est un peu opposé ?

Pas forcément en réalité, on arrive à trouver de très bon compromis pour associer les deux.

Attention néanmoins, forcément le confort sera privilégié pour le choix des chaussures pour un effort de type Ironman. L’allure de course et la fatigue associée sont à prendre en compte dans le choix.

Trouver chaussure à son pied

J’ai longtemps été fidèle aux Mizuno Wave Rider, j’en ai eu 4 modèles de suite. Et puis le dernier modèle, la version 24, j’ai constaté une usure prématurée. Ceci m’a incité à explorer d’autres horizons. Aussi, je trouvais que ça « claquait » tout de même un peu trop sur l’avant-pied. Ca manquait d’amorti et de confort.

Impossible financièrement de multiplier les achats, j’ai donc consulté les tests et avis sur Internet. Se faire son propre avis et trouver des pratiquants qui parlent le même langage que moi.

J’ai alors repéré un modèle, dans une marque que je souhaitais tester depuis longtemps pour ses qualités de confort reconnues : Hoka One One. Ce modèle c’est la Mach 4. A l’origine, sa destination n’était pas forcément la longue distance et donc l’Embrunman.

Plutôt adaptée aux courtes distances jusqu’au semi-marathon. Mais comme certains acheteurs semblaient dire que ça passait y compris sur un marathon, je me suis dit que je pouvais tester. Ses qualités mises en avant : confort et dynamisme, pile poil ma recherche et en plus un poids plume. Le point noir semblait être l’usure rapide mais dans ce cas, je pouvais l’assumer en connaissance de cause.

Essai non transformé, après 3 sorties avec ces chaussures, je ne suis vraiment pas convaincu. Je ne ressens ni le confort annoncé, ni le dynamisme. Autant vous dire, que même en étant un bon chasseur de prix, c’est 115€ non amorti.

J’ai repris mes recherches pour atterrir sur un modèle iconique de Nike, la Air Zoom Pegasus, dans sa 38ème version, édition spéciale JO de Tokyo !

Et là, incroyable ! Non seulement cette chaussure correspond exactement à ce que je recherche, et en plus son prix de base n’est pas excessif : 120€. En bon gestionnaire, le prix catalogue, ce n’est jamais pour moi et j’en ai trouvé une paire à 84€.

A la fois pour le prix et le confort, il faut savoir parfois choisir la chaussure qui n’est pas forcément celle que tu aurais acheté au premier regard. Mais bon, on est là pour courir ou pour aller au bal ? Le critère esthétique étant vraiment la cerise sur le gâteau.

Le choix des chaussures pour l’Embrunman (ou Ironman)

Voici donc plus de 600km parcourus avec cette chaussure. Je dois dire que ses qualités de confort et de dynamisme sont excellentes par rapport à ma foulée et mon attaque. Mais aussi, ces qualités sont pérennes dans le temps.

Pour le moment, je ne ressens pas encore les effets de l’usure. Certes, j’imagine que ça ne devrait plus guère tarder, mais comparé à mes précédents modèles, cela vient plus tardivement.

Du coup, vous me voyez arriver avec mes gros sabots par rapport à mon choix pour l’Embrunman.

J’ai acheté la dernière version, la Nike Air Zoom Pegasus 39.

Hormis les différences esthétiques d’un modèle à l’autre et quelques détails techniques (l’attache des lacets, le mesh), ce qui a retenu mon attention sur ma toute première sortie, c’est un chausson légèrement plus large sur l’avant, ce qui est encore mieux pour moi et qui va me faire gagner encore un peu plus en confort.

Pour moi, ce sont des chaussures qui devraient parfaitement assurer leur rôle sur une course de type Ironman.

Voilà, c’était mon analyse technique de la chaussure de running appliquée à mes pieds, ma foulée, mon attaque.

Des questions, des remarques, des conseils de chaussures, n’hésite pas, je prends tout !

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