Triathlons et Cols Mythiques

Petites et grandes aventures sur les plus beaux triathlons de France et cols mythiques du Tour

Triathlons

Triathlon de l’Alpe d’Huez 2015 – 1ère partie

Triathlon de l’Alpe d’Huez 2015 : 21 virages pour un épreuve mythique !

Ce week-end c’était donc le rendez-vous ultime, l’objectif de la saison et surtout le « rêve d’un jour » de participer au triathlon de l’Alpe d’Huez 2015 où tant d’exploits cyclistes se sont écrits, dont le dernier tout récent avec la victoire de Thibaut Pinot en haut des 21 virages le 25 juillet 2015. Pour que ce soit encore plus mythique, il est à noter que c’est l’anniversaire, la 10ème édition de l’épreuve.

Arche d'arrivée - Triathlon de l'Alpe d'Huez 2015

Le réveil

Tout commence par un réveil compliqué c’est le moins que l’on puisse dire. A 7h30, comme l’on dit dans le jargon, je suis DNS (Did Not Start). Je me réveille avec les cervicales complètement bloquées et aucun mouvement n’est possible. Pas moyen de faire un mouvement de crawl, lorsque je saute sur place comme pour trottiner, j’ai une douleur qui ne me permet pas d’envisager de courir. Entièrement responsable, puisque je sais que je suis ultra sensible des cervicales depuis ma fameuse chute en barres parallèles à l’âge de 17 ans et que je dois utiliser mon oreiller qui va bien et qui me préserve de ce genre de surprises. Bien entendu, je ne l’ai pas pris ! Dehors, après une nuit complète à pleuvoir, la route est détrempée mais un retour au calme laisse espérer une journée plus tranquille.

Le retrait du dossard et la chasse au miracle

Pour l’instant, je me refuse à être DNS et je file donc à 9h au palais des sports de l’Alpe d’Huez afin de récupérer le sésame, à savoir le dossard n°144 !

J’ai bien entendu un autre objectif, celui de voir un ostéopathe qui pourra me remettre sur pattes (waouhhh la rime !). Effectivement, comme pour toute belle organisation de ce niveau, une salle ostéopathes et kinésithérapeutes a été mise en place. La première réaction de celui qui me prend en charge me convient bien puisqu’il n’est pas alarmiste quant à une participation. Une bonne demi-heure de manipulations douces afin de détendre la zone droite de mes trapèzes et je repars avec toujours la douleur mais avec l’assurance de pouvoir participer même diminué. Le plus gros de la douleur se ressentira en natation bien évidemment puisque c’est dans cette discipline que la zone douloureuse est sollicitée.

Récupération dans la foulée du dossard, il est déjà près de 10h30, le temps passe vite, il va bientôt falloir manger.

dossard n°144 - Triathlon de l'Alpe d'Huez 2015

Malheureusement dehors, c’est le retour du temps de la nuit, la montagne est complètement bouchée, il pleut, la température ne doit pas dépasser les 16 degrés et ce sera le temps de la journée visiblement.

Le repas du guerrier

Alors voici l’épisode diététique du sportif, pas celui dans lequel j’excelle, notamment car j’ai un peu de mal à croire que, pour des sportifs de mon niveau, l’alimentation puisse jouer un rôle dans la performance. Evidemment, s’empiffrer une bonne raclette la veille avec une bouteille d’Apremont aura sans doute des effets néfastes mais suivre tous les bons conseils prodigués sur Internet sur l’alimentation du sportif aura t-il un effet positif ? J’en doute…. Les détails sont réservés aux athlètes d’exception.

Après une semaine de vigilance plus importante quant à la qualité nutritive de mon alimentation (au pire cela ne peut pas me nuire) et pas mal de sucres lents, je prends donc le dernier repas : une assiette de pâtes taille XXL, un quart de Gatosport au chocolat (hyper énergétique), une banane et me voilà fin prêt pour rallier le parc de départ du triathlon.

Vélo Giant Defy - triathlon de l'Alpe d'Huez 2015

Quelques données techniques, je pèse donc un peu plus de 63kg cette année, un poids à comparer avec mes 70kg habituels, et mes 75kg en mode raclette/tartiflette. Je suis donc qualifié de « trop maigre », « rachitique », « tu me fais peur » (ma femme). Je ne suis pas particulièrement inquiet de mon côté, je connais la qualité de mon coup de fourchette et je vais reprendre tout cela à l’automne !

L’avant-course

Tel un triathlète professionnel, je suis épargné de la pluie, puisque mon coach Jérôme me conduit au départ en voiture, ce qui m’évite une descente de 30 à 40 minutes sous la pluie. Une nouvelle fan nous accompagne également : Chloé, qui pourra même assurer les traductions si je suis interviewé par les télévisions étrangères à l’arrivée (mytho !)

L’ère de départ est située au barrage du Lac du Verney, à proximité d’Allemont.

Le parc de transition ressemble déjà presque à un champ avec la pluie qui tombe. Le nouvelle tant attendue du speaker arrive : l’eau sera donc à 15,5°C ! Pas de quoi avoir peur quand on s’entraîne en piscine à 28°C. J’ai un peu de mal à imaginer la réaction de mon corps à cette température mais 45 minutes de patience et je vais le savoir.

Habillage pour le triathlon de l'Alpe d'Huez 2015

Je repère déjà quelques différences par rapport aux autres triathlons auxquels j’ai participé : personne ne s’échauffe dans l’eau (bizarre pourquoi ? ;-))) ), certains triathlètes arborent une cagoule pour se protéger du froid, d’autres ont pris la précaution de mettre 2 bonnets.

De mon côté, j’ai pensé à la crème chauffante (type huile de camphre), je me badigeonne donc généreusement. Après un ou deux pieds mis à l’eau, je décide courageusement de me badigeonner encore plus généreusement une seconde couche mais cette fois de partout : jambes, ventre, dos, cou, tout y passe, il faut que ça brûle pour équilibrer les sensations !

Concernant mes cervicales, les douleurs sont moins fortes, je doute que je vais nager libéré mais en tout cas je vais pouvoir tenir la distance.

13h40, nous sommes invités à nous mettre à l’eau, je me dis que 20 minutes à attendre le départ, cela risque d’être long. Les comportements sont là aussi variés. Je fais partie de ceux qui préfère soumettre mon corps à une phase d’adaptation, pendant que certains attendent la corne pour réellement se mettre à l’eau.

C’est saisissant, la crème chauffante m’aide à ne pas être tétanisé mais on ne peut bien entendu oublier la température de l’eau. Le cadre est un peu spécial et flippant, puisque EDF a spécialement arrêté le complexe hydraulique du barrage du Lac du Verney pour l’occasion. En gros, nous avons une profondeur d’eau hallucinante sous nous et des turbines de malades, il faut espérer que personne ne réactive la centrale pendant la course !

Nous sommes donc 1290 inscrits, le temps et les aléas ont déjà écrémé un peu la liste puisqu’il y a 169 DNS, mais pas moi !!!

En route vers la course !

 

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