Triathlon de Cassis 2023 – Acte 3

Le triathlon de Cassis 2023, ah s’il fallait n’en faire qu’un par saison ce serait peut-être celui-là. Les paysages, le soleil, les parcours, la détente et le sport, bref tout est réuni pour passer encore un moment unique dans ce lieu magique.

2018, 2021 et 2023 pour l’acte 3 !

Certes, cette année, l’effet waouh du sud de la France est un peu moins flagrant. Nous avons une arrière saison de dingue un peu partout y compris dans le Beaujolais où nous continuons de flirter avec les 30 degrés. Mais tout de même, nous n’avons pas la mer comme terrain de jeu.

Car c’est aussi une des curiosités, c’est de nager dans la mer et non pas dans un lac comme sur la plupart des triathlons.

Un WE en famille où tout le monde peut y trouver son compte sans « subir » la passion du padre.

2 grandes nouveautés depuis ma dernière venue en 2021 : d’abord depuis 2 ans le site du départ a été délocalisé. Historiquement pendant 10 ans sur la plage du Bestouan (à la sortie du port à droite pour ceux qui connaissent Cassis), l’organisation a maintenant investi le centre de Cassis. Le parc à vélo est positionné juste à côté de la plage principale et donc c’est encore plus grandiose, plus pratique et sympathique pour les participants et surtout les suiveurs.

La seconde nouveauté c’est la mise en place d’une épreuve de trail « Le défi Calendal », course exigeante de 15km avec plus de 550m de dénivelé positif. Un défi tout trouvé pour ma traileuse favorite Ninnie qui va participer à un de ses rares défis en solo.

En gros, samedi c’est papa et les enfants à la plage et maman au charbonnage, dimanche on inverse les rôles, papa met le bleu de chauffe et maman met les doigts de pieds en éventail sur le sable chaud.

Jour 1 – Samedi 7 Octobre – Défi Calendal

Chaleur ou flemme on ne sait pas, mais malgré un cadre idyllique, ils ne seront que 70 concurrents environ à s’élancer pour 15km. Si bien que l’épreuve annoncée de 7km a visiblement disparu du programme. Pourtant, le coût des inscriptions était très raisonnable. Vraiment j’ai du mal à comprendre les ressorts de ce qui attire les sportifs sur les épreuves.

Mais attention, ils ne sont pas nombreux mais on sent qu’il y a du cheval de course, affûtés qu’ils sont !

Un départ à 15h30, pour un mois d’Octobre ce n’est pas choquant, sauf que année exceptionnelle et donc, ils vont souffrir comme en plein été. Il fait un bon 30 degrés à l’ombre et donc plutôt 40 ou plus en plein soleil.

Pour nous ce sera quelques encouragements au départ, puis un déroulé de serviettes et quelques ploufs dans la mer.

Pas beaucoup à raconter car nous ne l’avons pas vécu de l’intérieur mais ce que j’en ai retenu : une première montée très dure sous un soleil écrasant, un parcours globalement cassant, fait de grosses pierres, des descentes raides et techniques. Une bonne expérience visiblement pour Ninnie malgré la chaleur et au final un temps très honorable de 2h14min35sec.

Résultats et classements par ici

Jour 2 – Triathlon M de Cassis 2023

Comme à chacune des éditions le nombre d’inscrits est conséquent : 525 triathlètes sur le listing, on verra que ce sera un peu différent sur la ligne de départ.

Le nouveau site de départ a aussi influé sur les parcours.

Côté natation, une sorte de M en direction de la mer avec une sortie à l’australienne (c’est à dire quelques petits pas de course sur la plage avant de replonger dans la mer).. Espérons que le positionnement des bouées a été mieux efffectué qu’en 2018. Je me souviens que nous avions parcouru pas loin de 2km pour 1500m annoncés.

En vélo, pas de grosses modifications, juste la sortie et le retour vers la ville qui se feront par un chemin différent du fait du nouveau parc de transition.

En revanche, côté course à pied, pas mal de nouveautés. D’abord, et à grands regrets, fini le cadre magnifique de la calanque de Port Miou, nous n’aurons plus cette chance. Ensuite, le nouveau parcours se compose d’une boucle de 4.5km à effectuer 2 fois qui s’annonce explosive. Un mise en jambe sur un faux plat montant, puis un énorme raidar de 800m sur route avec des pourcentages compris entre 10 et 15%, rien que ça. Ca devrait bien faire mal aux jambes. Ensuite un début de descente très raide et le retour vers le port.

Voilà donc un peu de piment, ça fait du bien lorsque ce n’est pas la première fois que l’on vient sur une épeuve.

Un petit point côté ambitions, même si j’avais mis ça au second plan en 2023, j’ai un regain de compétiteur en moi à la faveur d’une très bonne forme actuelle. Donc à voir ce que cela va donner par rapport aux éditions précédentes. Difficile de réellement comparer avec des parcours différents, hormis en vélo. En tout cas la confiance est en moi 🙂

Triathlon M de Cassis 2023 – La course

Après un petit échauffement dans l’eau à 10 minutes du départ, je m’aperçois que cette idée a été malheureuse.

Je me retrouve à l’arrière du troupeau sans possibilité de se faufiler avant le départ, il va donc falloir se mettre sur les extérieurs pour éviter l’effet bouchon.

Et puis je me souviens qu’en 2018, j’avais trouvé les sudistes pas très commodes dans l’eau. Donc je n’ai pas trop envie de me joindre à la mêlée, même si c’est d’actualité.

1500m Natation

9h, nous sommes environ 430 à nous élancer (visiblement pas mal de DNS – Do Not Start), 15 minutes après les féminines.

Je m’empresse de m’écarter le plus vers l’extérieur droit de la troupe pour espérer un peu plus de tranquillité. Même si évidemment, je ne suis pas le seul à avoir cette idée, ça reste plus confortable que le cœur du peloton. On évite les coups et les bousculades.

Pas beaucoup de sensations, difficile de ressentir de la glisse mais les mouvements et la respiration sont en place.

Les 500 premiers mètres sont quand même très groupés, ça bouscule pas mais on est quand même toujours limite.

Idem jusqu’à la seconde bouée, c’est à partir du retour vers la plage pour la sortie à l’Australienne que les choses vont s’éclaircir.

J’ai vraiment beaucoup de mal à sentir si je suis sur un bon rythme, par contre je kiffe le moment, tant l’eau est belle. J’ai les lunettes qui commencent à s’enlever, je vais régler tout cela au passage sur le sable.

Au retour sur la plage, soit après 1000m, je jette un œil au chrono, ce n’est pas extraordinaire mais correct : un peu plus de 18 minutes.

Le temps de remettre les lunettes en place et on replonge pour les 500 derniers mètres.

Ce temps correct m’a quelque peu rassuré, d’autant que j’ai encore de l’énergie.

Les 500m défilent vite, sur la fin de parcours, nous croisons un beau banc de poissons, je ne sais plus si je suis compétiteur ou contemplateur. C’est vraiment beau, il faudrait une Gopro pour conserver quelques vidéos.

Retour sur la plage, un peu plus de 29 minutes, il faut attendre de voir la distance totale pour analyser la perf.

Retour vers le parc de transition pour une des meilleures transitions de ma carrière de triathlète. Certes, il fait chaud, donc pas grand chose à mettre. Mais je quitte la combinaison dans un temps record. Le reste est également enfiler de manière très fluide : chaussures, chaussettes, casque, lunettes. 1min38sec, champagne ! Je suis dans le 1er tiers du classement et non pas dans le fond comme d’habitude.

41km vélo

En route pour la partie connue du parcours. Je sais à peu près à quoi m’attendre si on exclut la sortie et le retour en ville. Une première montée plutôt régulière de 5.5km avec des pourcentages autour de 5-6% où il faut pouvoir emmener du braquet pour maintenir une bonne vitesse.

Même si mon rythme n’est sans doute pas suffisant pour jouer le haut du panier, ça me semble tout de même correct par rapport aux éditions précédentes. Mieux qu’en 2018 mais 35sec de plus qu’en 2021.

En tout cas, côté concurrence, je remonte pas mal de vélos.

Ensuite, on enchaîne par une partie vallonnée. Sur ce tronçon, je suis plus rapide. Que ce soit en descente ou en montée, je fais mieux qu’en 2021.

Puis viens le dernier tronçon en montée avant de faire demi-tour. De nouveau je perds une vingtaine de secondes. Je suis donc au global légèrement en retard par rapport à ma performance de 2021 mais pas si loin.

Comme j’avais connaissance du demi-tour, j’ai pu comptabiliser les concurrents devant moi et j’en totalise 75 au demi-tour du parcours. Même si j’ai déjà fait une belle remontée (environ +60 places), je suis tout de même encore loin. Mais c’est bien de savoir ça, je suis piqué et ça me donne un surplus de motivation pour la suite. Il va falloir encore carburer même si le parcours n’est pas hyper favorable pour une remontada (descentes peu pentues, peu techniques).

Dans la descente les écarts sont minimes par rapport mes précédentes performances. En revanche dans le faux plat montant suivant, j’ai visiblement emmené moins gros qu’en 2021. J’y laisse une quarantaine de secondes. Mais je reprends des concurrents et ça ne revient pas de l’arrière. C’est donc que je suis dans le coup.

Encore quelques 5-6 concurrents dépassés jusqu’au retour vers le parc de transition et je dois être autour de la 60ème place lorsque j’aborde la transition vélo-course à pied.

1h19min18sec, j’avais annoncé 1h20min à Ninnie, je suis pleinement dans mes estimations.

Transition à peine plus rapide que le changement natation-vélo , donc beaucoup trop lente.

9km course à pied

Allez c’est parti pour 1.2km de mise en jambes avant ce fameux raidar de 800m que je vais découvrir. Les jambes sont au rendez-vous, le cardio également, ça démarre pas mal.

Un 2ème kilomètre qui s’élève de 106m, ce qui montre la difficulté de la tâche. A l’usure je double pas mal de concurrents. Tout à l’expérience, rythme de course à petit pas en contrôlant le rythme cardiaque pour éviter la zone rouge. Nombreux sont ceux qui lâchent en route et finissent la côte en marchant. Surtout, on pense qu’il y a un second tour donc il faut en garder un peu.

Un début de descente ultra pentue sur le bitume, croyez moi, n’étant pas un spécialiste, ça claque au sol !

Après cette descente rapide (3min30sec au km), nous retrouvons une seconde montée moins longue (300-400m) et moins pentue (7-10%). Et enfin le retour vers le site de départ pour démarrer la seconde boucle.

Les encouragements nourris de la famille, c’est toujours sympa. Je suis vraiment bien, je confirme ce que je pensais de mon état de forme. Je ne me suis pas préoccupé des autres concurrents donc j’ignore combien j’ai remonté de places mais je n’ai pas eu un seul retour de l’arrière, ce qui est déjà un excellent signe.

Second tour que j’attaque au contact d’un concurrent dans sa première boucle, plutôt bon coureur.

Et c’est reparti pour le 2ème raidar, même technique, même résultats. Un rythme maîtrisé puisque ma seconde ascension est identique à la première en terme de chrono. D’ailleurs la 2ème boucle complète va se faire à la même allure, preuve que j’ai bien maîtrisé mon sujet.

Lorsque la ligne d’arrivée se profile, je me permets même une accélération, ce que je fais rarement.

Triathlon M de Cassis 2023 – Résultats et classements

Temps scratch : 2h34min06sec (+32min19sec du vainqueur) – Classement complet ici

Classement scratch : 40ème sur 439 finishers (7 DNF, 79 DNS) – Pourquoi autant de DNS ? Etonnant !

Catégorie M2M (45-49ans) : 4ème / 42

Classement Masters toutes catégories (40 ans et +) : 13ème / 160

Temps et classements par discipline :

Natation (1580m) : 29min17sec (1min51sec au 100m), 130ème / 439

Transition 1 : 1min38sec, 130ème / 439

Vélo (41km / D+760m) : 1h19min18sec (moyenne 31.1km/h), 37ème / 439

Transition 2 : 1min21sec, 201ème / 439

Course à pied (9km / D+335m) : 42min34sec (4min42sec au km), 29ème / 439

Triathlon M de Cassis 2023 – Bilan

Qu’il est bon et beau ce triathlon de Cassis ! Vraiment je n’aime pas refaire des épreuves comme vous le savez mais il est quand même fort probable que je revienne une 4ème fois ici ! En plus avec ce nouveau site c’est MER-VEI-LLEUX !!!

De plus, se baigner dans la mer au mois d’Octobre (en touriste, pas en course), c’est quand même chouette, même si complètement anormal. La transparence de l’eau, les splendides poissons, le plaisir absolu.

Côté performances, j’ai confirmé ce que je pensais, une forme pas si mal que cela. Globalement je suis à peu près au niveau de 2021. 11 places de moins en vélo, 1 place de mieux en course à pied. Pas la natation, si on prend pour référence 2018, je suis plus rapide de 3sec au 100m.

Par contre au scratch, je rate le podium de catégorie d’une petite place et doit me contenter de la médaille en chocolat. En 2021 j’étais 2ème.

Une satisfaction sur les transitions il y a du mieux en transition natation-vélo depuis que j’ai lu un conseil sur Internet : mettre de la crème anti frottement au niveau des chevilles pour enlever plus facilement la combi. Et ça marche !

Alors comme Manu m’a branché sur le sujet des performances j’y réponds. Oui, on ne choisit malheureusement pas les disciplines sur lesquelles on performe.

Par amour pour le vélo, je préférerai que ce soit mon point fort. Mais à regret, je dois bien avouer que mon point fort a glissé du vélo vers la course à pied au fil des années. Pourtant, ce n’est vraiment pas ce que je préfère mais je ne vais pas encore me répéter.

Mais je n’ai pas non plus à rougir sur le vélo, cela reste amplement correct. Il me faudrait un petit coaching pour retrouver mes jambes dans les ascensions. Car c’est surtout dans ce secteur que j’ai un peu perdu et j’ai du mal à identifier comment le travailler.

Fin de saison ou pas tout à fait ?

Fin de saison de triathlon, oui. Mais on anticipe déjà l’année prochaine.

Hier soir (12 Octobre), c’était le branle-bas de combat des inscriptions pour Gérardmer 2024. Une année dingue : tous les dossards de toutes les courses sont partis en moins de 2 minutes. J’étais pourtant prêt.

Tout s’est bien passé jusqu’à l’étape du paiement qui n’est jamais passée ! Voilà, déception, frustration et colère. Il me reste à espérer un dossard via les listes d’attente. Je me suis inscrit sur la liste d’attente du L (déjà fait en 2022) et du M, sachant que ma préférence va au M pour tester l’autre course.

Il faut déjà se projeter sur 2024 et réfléchir à la saison que je veux faire, tant sur les disciplines, les défis, et la manière de les aborder.

Mais 2023 n’a pas dit son dernier mot car le défi de l’année arrive à grands pas. Une course mythique qui relie les 2 villes ennemies de la région : Saint-Etienne et Lyon. La fameuse SaintéLyon, une des plus vieilles épreuves trail de France.

Ce sera une première pour moi, épreuve inconnue et distance totalement inédite, 78km ! 4ème participation pour Ninnie et 3ème SaintExpress (44km).

Et on poursuit la préparation dès ce Week-End avec la dernière manche du Trail Tour Beaujolais à Quincié. 20km – D+980m pour Ninnie, 32km – D+1470m pour moi. J’ai nommé le trail des Grisemottes !

Je l’avais fait en 2018 et cela m’avait réussi, j’avais terminé 8ème sur ce format. Mais j’ai 5ans de plus au compteur, donc pas sûr que ce soit aussi facile.

En tout cas, le beau temps est annoncé avec un peu de fraîcheur, des conditions idéales pour prendre du plaisir.

Mise à jour : c’était aujourd’hui, on en parle au prochain article !