Triathlon du Lac des Sapins 2022 – Distance M

Rendez-vous traditionnel de la fête des pères, le triathlon du Lac des Sapins 2022, 24ème édition, à Cublize était mon 2ème rendez-vous de la saison.

Même si je m’étais juré de ne plus nager dans ce lac (vaseux à souhait et odeurs pas toujours engageantes), dommage tout de même de rater le seul et unique événement local en distance olympique.

Avant de commencer à allonger les distances, continuons à remettre la machine en route sur ce parcours connu et exigeant, normal ici c’est le Beaujolais !

Une édition qui s’annonçait « chaude » avec 35 degrés annoncés au plus fort de la journée. Heureusement avec un départ à 9h15, un peu moins de 3h de course dans mon cas, nous ne devrions pas atteindre les températures maximales. Mais sans doute fera t-il 30°C aux alentours de 11h.

Bien que locale, une édition qui se fera sans supporter, tous étant occupés, retenus, et même bloqués, comme pour mes parents par exemple. Un peu triste tout de même, mais on fera avec.

Une épreuve un peu spéciale, puisque je l’enchaîne directement après un gros bloc d’efforts de 4 jours dans les Alpes. Le bike Camp 2022 en vallée de la Tarentaise, c’est 4 jours, 430km de vélo, 9 cols des Alpes, un dénivelé positif de 11700m. Et surtout un pur régal pour les yeux au milieu de ces paysages incroyables.

48 heures de repos pour s’élancer sur cette épreuve, ce ne sera sans doute pas suffisant pour être à 100%.

Triathlon du lac des Sapins 2022 – Avant-course

Pas d’assistance logistique pour cette année, donc un peu plus compliqué pour Ninnie qui devra faire un aller/retour de 45km puis repartir pour venir voir la course.

Arrivé à 7h45 sur place pour un départ à 9h15, contrairement à la vallée de la Saône, le Haut-Beaujolais est encore épargné par le vent à ce moment.

Je connais bien le site mais il est vrai que le lieu se prête vraiment à une telle course. Je comprends aussi pourquoi c’est encore 1000 triathlètes qui vont s’élancer sur le triathlon du lac de Sapins 2022. Cadre apaisant, paysages magnifiques, organisation ultra rodée, participants chouchoutés (nos emplacements sont spacieux ici), bénévoles au top, le parfait cocktail du super événement.

Les réflexes sont déjà revenus, récupération du pack coureur, on met le dossard sur la ceinture, on enfile le casque, la puce à la cheville gauche. Tout est prêt pour passer le contrôle des arbitres à l’entrée du parc de transition. Vérification des bouchons de guidons et des freins.

Contrôle validé, je peux prendre position sur le parc.

J’ai un historique fourni ici. D’abord en 2013 où j’ai découvert l’épreuve en relais. Puis 2014 et 2015, une époque où je pratiquais le triathlon d’une manière différente, un peu moins exigeante. Et enfin en 2018, la première année où j’ai vraiment accélérer le rythme. Un grand blanc de 4 ans qui s’explique par une non-participation en 2019 puis 2 éditions 2020 et 2021 annulées en raison du Covid.

• 2014 : 3h23min26sec, 247ème/551
• 2015 : 3h01min19sec, 100ème/544
• 2018 (parcours modifié) : 2h50min05sec, 61ème/600

Une progression linéaire qui se devait donc d’être confirmée en 2022. Même si la barre avait été placée haute en 2018 !

Triathlon du lac des Sapins 2022 – Nager

Nous sommes les premiers à nous élancer avant les femmes et les relais, puis la longue distance. Courageux de la longue distance car eux n’échapperont pas aux fortes chaleurs. Une première ici, un départ féminin, accompagnées des relais, une formule que je salue.

Toujours ces fonds vaseux où vous ne savez pas trop ce que vous piétinez, âmes fragiles s’abstenir. Pas d’odeur par contre, et une visibilité toujours aussi réduite du fait de la couleur des eaux du lac.

Je n’ai pas réellement progressé en natation mais je n’hésite plus à me mettre aux avant-postes au départ.

On n’échappe pas à la règle ici, encore une belle lessiveuse au départ. Les pieds tirés, les bousculades, les coups de bras, tout y passe. A l’expérience, l’important je le sais, garder son calme et tenter tant bien que mal de penser nage.

La longue ligne droite jusqu’à la première bouée est très agitée. Eprouvante pour ne pas dire agaçante et surtout pas d’une grand efficacité. Les choses se simplifient ensuite. Je me sens bien, je m’applique à placer cette respiration si importante. Petit coup d’oeil à la montre à la 2ème bouée avant le retour vers la plage. 16 minutes de course, cela me semble plutôt bien par rapport au chemin restant à parcourir.

Sur le retour je dérive un peu vers la gauche mais je tâche de garder quelques athlètes repères pour ne pas m’éloigner complètement.

1500m, même si physiquement ça va, psychologiquement on trouve cela long dans l’eau et dans les 200 derniers mètres on commence à sentir l’envie d’en venir à bout.

Sortie de l’eau en 24min48sec, oh putain ça c’est une bonne nouvelle ! De mémoire de Yannou, jamais je n’ai réussi à terminer la distance sous la barre des 25min.

On poursuit par la transition très longue ici à Cublize entre la natation et le vélo. Un bon 200-300m de course.

Est-ce que les progrès encourageant d’Obernai vont se confirmer ?

Retrait de la combinaison un peu moins fluide mais correct tout de même. Meilleure organisation et plus d’efficacité dans l’enfilage des chaussettes. Je ne serai pas réellement si le chrono le confirme car ici le découpage des temps combine natation+T1, puis vélo+T2 et enfin la course à pied.

Mon temps intermédiaire natation + T1 est de 28min43sec, je sors 69ème du parc à vélo. Encore une longue course avant de monter sur le vélo à la sortie du camping.

Place au vélo où je n’espère pas des jambes incroyables compte tenu du menu de la semaine du Bike Camp 2022.

Triathlon du Lac des Sapins 2022 – Pédaler

La 1ère partie du parcours demande de mettre du braquet et de rouler fort. L’exercice se passe bien, je remonte progressivement des concurrents.

Alors oui, on ne peut pas parler de la remontada habituelle. Comme j’ai passé moins de 25 min dans l’eau, je ne suis pas sorti aussi loin que d’habitude, donc le nombre de concurrents à remonter est plus limité.

Les premières pentes se passent également plutôt bien, mais cela ne va pas durer. Passé le 20ème kilomètre, je suis un peu déçu par mes allures. Mes yeux voient une pente très faible mais mon compteur peine à afficher plus de 20km/h, ce qui n’est pas suffisant. Souvent je me dis intérieurement : « Non, mais là, tu devrais passer à 23-24km/h, ça me grimpe pas ! ».

Il faut accepter d’être dans un bon jour mais pas dans un jour incroyable.

Les derniers kilomètres et le retour vers Cublize vont être encore un peu plus compliqués. Cette fois, le vent va s’inviter dans la partie. Et de face !

J’assiste en direct à une sanction du corps arbitral envers un concurrent. Je les avais vu arriver discrètement sur leur moto, pas les 2 concurrents devant moi visiblement. Celui qui est resté trop longtemps dans la roue de son prédécesseur va écoper d’un carton bleu (drafting interdit).

C’est le jeu du gendarme et du voleur au triathlon. Des situations comme celles-ci j’en vois régulièrement, mais le gendarme n’est pas toujours là. Pas de bol, Cruchot était là cette fois.

Le carton bleu correspond à une pénalité. Ici, je crois que cela correspondait à une petite boucle supplémentaire en course à pied.

Ca permet de se focaliser sur autre chose que l’effort et le vent de face.

Descente express vers la vallée puis le retour vers le parc de transition, toujours vent de face.

Un peu moins de 32km/h de moyenne, c’est moins bien qu’en 2018 mais les conditions étaient plus défavorables cette année.

Et puis le manque de fraîcheur m’a également coûté un peu de temps.

Mais je suis largement dans le coup, pas de quoi s’alarmer.

Dans le parc de transition, j’entends le speaker annoncer que les 25 premiers sont maintenant lancés sur la course à pied.

Bref, je ne suis pas si loin.

Triathlon du Lac des Sapins 2022 – Courir

Mais la course à pied ne démarre pas vraiment comme je l’avais prévu. A peine déposé le vélo, d’énormes douleurs au ventre, type crampes, me prennent.

Impossible de faire un temps dans de telles conditions. Dès lors, il ne reste plus qu’à dérouler les jambes tranquillement en espérant que tout rentre dans l’ordre le plus tôt possible.

Mais cette situation va perdurer jusqu’au 6ème kilomètre et donc, cela paraît très long ! Puis, disons que tout ne va pas vraiment rentrer dans l’ordre car toute tentative d’accélération me rappelle à l’ordre. Mais en tout cas, je vais pouvoir progresser plus aisément.

Bref, ce ne sont pas les 30-32 degrés de chaleur qui vont me poser problème mais bien cet estomac complètement bloqué.

Sans doute un mix chaleur / alimentation qui explique cela mais difficile de savoir quoi exactement.

A ma grande surprise, je limite tout de même la casse puisque je m’attendais à une déferlante de l’arrière. Mais à part 2 concurrents qui m’ont très vite dépassé, ensuite plus personne ne va me rejoindre. Je gagne même 2 places au final d’après les résultats officiels sur la partie course.

C’est donc d’autant plus frustrant.

Un petit détour chez les ostéos qui se terminent chez le médecin, les ostéos trouvant l’estomac beaucoup trop sensibles. Le médecin beaucoup moins affolé me donnera un Gaviscon et un autre médoc. Dans la demi-heure suivante, tout rentrera dans l’ordre.

Triathlon du Lac des Sapins 2022 – Résultats et classements

Temps scratch : 2h48min09sec (+16min53sec du vainqueur).

Classement scratch : 25ème sur 563 finishers (16 abandons, 4 disqualifiés, 45 non-partants encore ! Peut-être des participants qui venaient de loin et qui ont cru à une annulation de dernière minute en raison de la canicule)

Classement V2M (45-49ans) : 1er / 66

Classement vétérans (+40 ans) : 3ème / 237 (le classement qui m’a voulu de monter sur le podium)

Temps et classements par discipline :

Natation (1500m) + T1 : 28min43sec (1min40sec au 100m), 73ème / 563

Vélo (49km / D+770m) + T2 : 1h33min33sec (31.8km/h), 24ème / 563, Evolution +46 places

Course à pied (9.9km / D+180m) : 45min53sec (4min40sec au km), 28ème / 563 / Evolution + 2 places

Triathlon du Lac des Sapins 2022 – L’After tri

J’avais enchaîné pas mal de courses sans grosse frustration ou contre performance, il fallait bien que cela arrive !

Ce n’est pas tant une contre performance mais plutôt une énorme frustration de louper une très belle performance.

En cause, 2 raisons. L’une que j’ai provoqué en allant faire ce séjour en altitude de 4 jours en Tarentaise, tout cela 3 jours avant ce rendez-vous.

Certes, je l’ai payé en fraîcheur à vélo, je pense que je pouvais faire 2 minutes de moins sur ce parcours. Mais en aucun cas je le regrette, le plaisir du séjour en montagne vaut bien plus pour moi que quelques places au classement.

Pour l’autre, c’est beaucoup plus frustrant. La fraîcheur était encore là, les jambes répondaient. La preuve, j’ai réussi à limiter la casse malgré un estomac en vrac.

Je pense que j’aurais pu faire un temps équivalent à 2018, soit 3 min de moins que mon temps du jour.

Alors oui, avec des « si » on fait plein de choses, mais malgré tout je ne peux m’empêcher de prendre ces 5 minutes au total et de m’apercevoir que je pouvais rentrer dans le top 10 du classement.

Mais c’est aussi un bel espoir, cela veut dire que je peux espérer encore de belles choses dans des conditions normales de forme.

La note ultra positive c’est bien entendu ma prestation en natation. 2ème triathlon en 2022 et 2ème fois que je sors aux alentours de la 70ème place, c’est significatif pour moi. Même si je n’ai pas trouvé toutes les clés, j’en ai sans doute trouvé une.

A l’entraînement, j’avais pris la fâcheuse habitude de faire des séances à coup d’enchaînements de 100m. J’avais ainsi perdu de vue l’importance de la respiration puisque sur 100m, je n’avais pas le temps de m’essouffler. Cette année, je m’étais mis en tête de refaire des séries plutôt longues, un travail qui favorise l’endurance et nécessite de bien maîtriser sa respiration. J’ai donc enchaîné des 800, 1000m ou plus.

Ainsi, la respiration dans l’eau est redevenu plus naturelle, ma rythmique de respiration est donc bien mieux posée, je gagne en sérénité dans l’eau et donc en efficacité de nage. Cela explique grandement, selon moi, mes résultats récents.

Sinon, encore une belle journée passée en famille, en comité restreint, le lac des Sapins est un bel endroit pour passer une moment de détente. Nous en avons profité pour découvrir la piscine écologique, c’est très agréable si on fait abstraction de quelques agités.

Suite des festivités

Mine de rien, on se rapproche petit à petit du gros objectif, il va venir plus vite qu’on ne le pense.

Aussi, pour préparer la longue distance, je m’en vais, pour une fois par obligation, en Auvergne du côté du Lac du Bouchet afin de me réhabituer aux efforts plus longs. Un programme chargé : 2.7km de natation, 81km de vélo (D+1300m) et 18km de course à pied (D+300m).

Un déplacement qui se fera en solo, question de logistique.

Et ensuite place aux vacances ! Enfin, il faudra tout de même entretenir la forme car le 15 Août viendra très très vite derrière.

Donc à bientôt pour les aventures auvergnates !