Triathlons et Cols Mythiques

Petites et grandes aventures sur les plus beaux triathlons de France et cols mythiques du Tour

Triathlons

Triathlon sprint de Villevêque 2012

Tout d’abord, la décision de s’engager une nouvelle fois sur le triathlon sprint de Villevêque a été très tardive cette année, tout simplement car je n’étais pas du tout préparé physiquement : naissance d’Alexi, donc très peu d’activité sportive ces derniers mois.

Finalement, les vacances ont retourné cette tendance. Des vacances improvisées dans notre beau pays Beaujolais, le vélo dans le coffre, quelques sorties dans les côtes du coin (col de Saint Bonnet, Croix-Rosier, fût d’Avenas, Mont Brouilly), de bonnes sensations.

En parallèle, du travail au noir, chez un notable local, à peindre de 6h30 à 12h30 qui m’a également permis de fondre un peu et de revenir à un beau poids de forme.

Du coup retour de vacances, prise de décision => coup de bol, inscriptions toujours ouvertes, c’est parti, courrier envoyé le 16/08.

Je rappelle pour les nouveaux, triathlon sprint de Villevêque 2012, on prend les mêmes et on recommence : 600m de natation, 20km de vélo, 5km de course à pied.

La préparation

Comme déjà précisé, année de naissance, donc pas beaucoup d’entraînement sauf pour la natation. J’ai attaqué la natation avant l’édition 2011 et je n’ai pas arrêté, entretien régulier à raison de 2 séances par semaine le midi (ça ne perturbe pas le rythme familial) et environ 1500m par séance.

Pour le vélo, c’est un peu l’année sans, à cette période de l’année j’ai en règle générale, 1200-1500km dans les pattes, cette année, je devais royalement approcher les 500km.

Enfin, mon amour pour la course à pied étant toujours intact, je me suis contenté de ressortir les baskets (attention des neuves, investissement pour 10 jours J) le 16/08/2012 et j’ai fait 6 sorties avant le triathlon.

Le jour J j’affichais donc un poids de 66kg (contre 67 en 2011), bref de quoi faire dire à ma maman chérie « fais attention à ta santé Yann !!! »

L’état d’esprit d’avant course

Compte tenu du volume d’entrainement, je m’étais fixé de prendre avant tout du plaisir.

triathlon sprint de Villevêque 2012 - parc de transition avant le départCôté performance, la seule volonté était de sortir beaucoup mieux de l’eau que l’année dernière niveau temps et de tenter de vivre cette partie du triathlon de manière un peu plus zen (un peu dégoûté l’année dernière).

Pas de stress cette année, je connais, donc pas d’appréhension.

Pour le reste, pas de grands espoirs niveau performance (cf. la préparation)

A l’assaut du triathlon sprint de Villevêque !

Me voici donc dans les starting-blocks ou plutôt ma combinaison néoprène (simili on n’a pas les moyens), prêt à en découdre et surtout avec la volonté de ne pas faire la natation en observateur comme en 2011 mais en compétiteur.
Triathlon sprint de Villevêque 2012 - Départ de la courseMes progrès physiques et techniques étant réels après une année de pratique régulière, plus rien ne me fait peur, pas même un tas de 200 bourrins qui s’élancent en même temps. Je sais que je vais prendre des coups, mais cette année je vais en donner !!!!!

Je prends une position stratégique de manière à éviter la masse qui a déjà sélectionné son objectif : le banc de sable au bout de 50-70m qui permet d’éviter de nager (oui ça se transforme un peu en marathon des rivières à cet endroit même si c’est logiquement interdit).

Je me mets donc un peu à l’écart en espérant partir dans le bon groupe (en d’autres termes dans les 50 premiers). Finalement au bout du premier rush des 50m, là où la rivière commence à perdre énormément en largeur, je relève la tête et m’aperçois un peu déçu que je n’ai pas dû être très efficace car j’ai vraiment la sensation d’être encore noyé dans la masse sans avoir réussi à distancer beaucoup de concurrents (bon OK en faisant 1min50-55s au 100m, il ne faut pas non plus espérer déposer tout le monde).

Il y a quand même une bonne nouvelle, mes nouvelles lunettes ne font pas de buée, je vois donc bien où je vais (heu… quand on sort la tête de l’eau, car dans l’eau la visibilité est limitée à 1m) contrairement à 2011 où j’étais borgne limite aveugle.

Le problème, c’est que le départ, compte tenu de la largeur de la rivière ensuite, est très important. Tant pis, place au combat, un bras qui vous tape dans le pied, une main qui s’agrippe à votre cheville pour faire traction, bref les joies du triathlon et l’esprit sportif dans toute sa beauté ! Mais j’y vais aussi, pousse toi de là que je m’y mette, tiens, ça c’est pour toi, je suis un guerrier, j’avais prévenu.

Les sensations sont meilleures que l’année dernière (même si pas terribles), le ressenti plus agréable, le niveau d’entrainement plus élevé, et pourtant, je trouve ces 600m très longs !!!! Je n’ai pas encore trouvé d’explications même 24h après.

Je sors donc de l’eau en ayant l’impression que cela a duré très longtemps, trop longtemps. Pas grave, en triathlon, il ne faut pas commencer à se poser des questions, il faut passer à la suite. Je m’en vais donc rapidement vers le parc de transition pour récupérer mon vélo. Au passage, je m’aperçois que mon voisin avec qui j’avais sympathisé met 2 fois moins de temps que moi pour passer de l’habit de nageur à l’habit de cycliste, bref mes espoirs de gagner du temps lors de la transition par rapport à 2011 sont anéantis (1min15s en 2011, pas de vidéo cette année, dommage).
triathlon sprint de Villevêque 2012 - Sortie de l'eauHeureusement, une voix féminine familière me redonne du baume au cœur, Ninnie m’annonce que j’en suis à 12min35s, ce qui veut dire que je devrais battre mon temps de 13min22s de l’année dernière. Je prends ma machine et file, le chrono m’apprendra plus tard que j’ai mis 12min53s, soit une amélioration de 30 secondes par rapport à l’édition 2011.
Transition natation vélo - Triathlon sprint de Villevêque 2012C’est parti pour le vélo, je sens tout de suite que les sensations sont bonnes, je passe la cote positionnée dès la sortie de la transition sans encombre, et je bascule vers la partie roulante en remettant le braquet. La vitesse s’élève vite. 34……..37……40…….42, bref ça tourne bien dans cette partie roulante. Je commence à rattraper des concurrents même si globalement tout le monde roule vite (il faut dire que je suis 65ème de l’eau donc je suis déjà au milieu de concurrents ayant un niveau largement respectable). Les premiers dépassements s’opèrent jusqu’au 9-10ème kilomètre où je me retrouve au milieu de concurrents dont le niveau n’est pas très éloigné. On essaie de respecter l’esprit de la compétition (pas de drafting = pas le droit de prendre la roue du prédécesseur), néanmoins, je pense que l’effet groupe joue tout de même un peu puisque la route fait 4m de large environ et nous sommes entre 10 et 12. J’essaie 1 ou 2 fois de distancer le groupe sans succès.

La seconde partie du parcours étant très roulante, la vitesse reste élevée, entre 36 et 39km/h. Je sens bien que la partie vélo est en train de se faire à un rythme très supérieur à l’année dernière, d’autant que les virages même serrés sont pris assez facilement comparé à l’année dernière sur chaussée mouillée.

35min40s pour boucler les 20km, en étant honnête, même si c’est difficile à évaluer j’ai forcément gagné un peu de temps compte tenu de l’effet groupe de la seconde partie de parcours. Une amélioration de 2min par rapport à 2011, je gagne 17 places mais d’un autre côté j’ai moins roulé à l’économie, je vais donc peut-être le payer en course.
Fin de la boucle de 20km vélo - triathlon sprint de Villevêque 2012Et comme on dit « On garde le meilleur pour la fin », c’est donc avec grande joie que je m’en vais récupérer ma belle paire de Saucony taille 42,5 qui a depuis hier rejoint son placard pour 12 mois ou plus. Bien entendu, on est des pros, j’ai donc les Xtenex qui vont bien pour ne pas avoir à lacer la chaussure. Malgré tout, j’arrive quand même à perdre un peu de temps (eh oui mon voisin a mis quasiment le même temps que moi en natation mais aussi en vélo, du coup il repart de nouveau bien 10sec devant moi alors que nous sommes arrivés en même temps, bref j’ai l’impression que je vais devoir faire des séances d’entrainement « transition » les prochaines années si je continue).

Je suis agréablement surpris, mes muscles ne se tétanisent pas dans les premiers mètres malgré l’enchaînement vélo-course à pied, contrairement à l’année dernière. Je me concentre sur mon souffle pour éviter d’avoir un point à trainer pendant 4km comme en 2011, et surtout, je monte tout doux la côte de départ.

1er km de course passé sans encombre, avec la volonté de gérer plutôt que de chercher le temps car ce 1er kilomètre n’est pas simple du tout (ça monte plus que c’est plat). On va voir si j’arrive à accélérer. Pas de point cette année mais pas pour autant les jambes pour accélérer fortement. J’ai bien des points de mire mais je comprends rapidement que je n’arrive pas à les rattraper.

Ceci dit, j’ai les jambes d’un mec qui a commencé la course le 16 Août, donc je ne peux guère espérer mieux (mon sparring-partner de 2011, le notable local, occupé dans sa maison, n’a pas pu m’aider dans cette quête de l’exploit). Au final, je double très peu de monde et 1 seul concurrent me dépasse (allure de gazelle, laisse-le passer ce n’est pas pour toi). Bref, je finis honorablement, en m’employant dans un dernier petit sprint, faute à 2 mecs qui veulent me doubler juste avant la ligne (respect s’il te plaît, j’ai remporté le sprint haut la main).
Arrivée du triathlon sprint de Villevêque 2012

Au final, 45 secondes de mieux que l’an passé, les 5km bouclés en 20min45s et 4 places de gagnées.

Je termine en 1h09min17s à la 44ème place, soit 8 places de mieux et 3min20s de mieux !!!!!!!! (on applaudit SVP).
Chronomètre arrivée - triathlon sprint de Villevêque 2012

Les résultats complets de l’épreuve

Bilan 2012

Le bilan global est très très satisfaisant, je rentre dans les 50 premiers, me classe 16ème des non licenciés (ceci dit, licencié ne veut pas dire bon) et surtout la performance peut paraître étonnante…. Alors chargé à l’EPO ou à l’aspirine (hommage à Laurent) le garçon ? Pas du tout mais finalement faute de temps, l’entrainement intensif des 3 dernières semaines (5-6 séances par semaine : 2 à 3 fois natation, 2 fois course à pied, 1 fois vélo) est peut-être à retenir : le spécifique est-il plus intéressant que le quantitatif pour un sportif moyen ? La réponse, je la laisse aux spécialistes, mais le résultat est troublant.

Un goût d’inachevé : oui je suis un peu déçu de ma performance en natation, je pense qu’il faut faire encore davantage abstraction de ce qui se passe autour et se concentrer uniquement sur ses mouvements. Je n’ai pas fait suffisamment fait attention à mes mouvements comme je peux le faire à l’entrainement. J’ai l’impression de ne pas être à mon niveau réel sur cette discipline.

Idem, je ne me suis pas amélioré en transition, et je me demande même si je n’ai pas fait pire mais je ne le saurai pas puisque pas de vidéo comme déjà expliqué.

Le vélo est la satisfaction, d’autant que c’était déjà bon l’année dernière, mais cette année avec la route sèche, c’était encore meilleur !!!!

Enfin la course, c’est comme d’habitude, « le mal nécessaire ».

Et maintenant ?

Je me dis que j’en ai marre du triathlon de Villevêque, malgré l’excellente organisation, la partie natation étant un peu pénible (petite rivière, algues et plantes en tous genres), pas sûr que je rempile, d’autant que la découverte c’est toujours plus sympa que la routine.

Mais j’aime toujours autant les défis réalisés dans une ambiance conviviale, donc j’espère que notre rythme de vie me permettra d’envisager d’autres épreuves à l’avenir. Dans mes pensées : un triathlon courte distance (le double de la distance du triathlon sprint de Villevêque, même si courir 10km me fait suer), l’étape du tour (http://www.letapedutour.com/ET2/fr/homepage.html), le Tourmalet, bref de l’épreuve mythique.

Bien entendu, mon récit a comme objectif de donner envie, de susciter des vocations, donc l’année prochaine, je compte sur vous !!!

Ma Ninnie a des envies de relais féminins, mesdames, positionnez-vous !

Les angevins à la montagne, il est temps de remettre le défi annuel au goût du jour !

Yannou, reporter sans frontières.

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