Triathlon Villeveque 2011 : épreuve sprint

Je découvre le triathlon en réel un jour de septembre 2009 à Villevêque, dans le Maine et Loire, non loin d’Angers. Une organisation superbe, une ambiance très détendue, où de simples amateurs à peine préparés côtoient des compétiteurs d’un niveau déjà très élevé. Et là, je ne dis rien, mais dans ma tête, je crois que la décision est déjà prise, j’ai envie de participer à cette expérience un jour.

Gros problème, j’ai de vagues souvenirs de natation et je sais que les distances à parcourir sont plutôt longues et vont nécessiter un peu d’entraînement.

Deux années s’écoulent et un jour de juin 2011, je décide de faire un tour à la piscine de Saint Germain en Laye (78) pour me mesurer à une piscine olympique.

J’ai une confirmation : 600m de natation c’est long. Alors je prends mon temps, je progresse doucement, je parcours 50m d’affilée, puis 100m, puis 200m, etc. jusqu’à atteindre la distance voulue de 600m en crawl sans interruption. 2 mois et demi après je suis donc quasiment prêt pour affronter mon 1er triathlon, distance sprint, n’allons tout de même pas trop vite en besogne.

Finalement, ce qui aura été le plus dur, c’est d’acquérir une respiration aussi naturelle dans l’eau que dans l’air. Boire la tasse devient alors quasiment anecdotique lorsque l’on arrive à ce résultat.

Le défi : triathlon Villeveque 2011

Première expérience de triathlon sur une distance sprint pour commencer, soit 600m de natation, 20km de vélo et 5km de course à pied, tout cela dans le Maine et Loire à Villevêque.

Bilan global

Positif évidemment puisque je réalise quasiment la performance maximale que j’avais visé à condition que tout soit au top (forme/conditions météo/conditions course), or, ce n’était pas le cas au moins en ce qui concerne la natation et la météo.
Une place de 52ème et 18ème des non-licenciés en 1h12min40s, j’avoue que je serai un peu gonflé de ne pas être content.

Classement scratch complet

Voyons maintenant le détail par discipline.

Natation

Une boucherie, un grand n’importe quoi, une tuerie, les 15 premières minutes de « Il faut sauver le soldat Ryan » avec les coups de fusil en moins, la grande noyade !!! Des coups, des mecs qui essaient quasiment de vous passer par-dessus, des lunettes pleines de buées qui vous font passer en mode nageur « borgne », tout le lot de la natation en triathlon, que j’avais bien envisagé mais pas à une dose aussi importante et surtout pas sur toute la longueur des 600m. J’ai eu l’impression de me faire doubler en permanence alors que je sors finalement que 86ème en 11min (+2min20s de transition). La sortie je l’ai vraiment vécu comme une délivrance et surtout comme quelque chose à vite oublier pour commencer une nouvelle compétition vélo + course. Et dire que j’ai vraiment cru que Jérôme me racontait des conneries lorsqu’il m’a dit que j’étais sorti en 11min de l’eau… Au fait, il faudra m’expliquer comment l’eau a pu être mesurée à 21°C.

Vélo

La partie sur laquelle je me suis le plus régalé. Hormis le fait que le plaisir aurait pu être encore plus grand si la route avait été sèche, tout s’est parfaitement déroulé. Un bon point de mire à 20-30 mètres devant qui m’a permis de me motiver pour rester à distance et faire un bon temps et maintenir une bonne vitesse. Pas grand chose de plus à dire. Un temps de 37min48s (dont 1 min environ de transition) ce qui fait, pour le vélo, un 33km/h de moyenne. J’ai retrouvé dans le classement l’avion qui m’a dépassé : il a fait 2ème du vélo en 32min54s, je comprends pourquoi il est passé aussi vite…

Course à pied

Un début de parcours qui ne vous ménage pas avec pas mal de grimpette et de changements brusques de direction, donc pas facile de se mettre dans le rythme. Pas mal essoufflé sur le 1er km, je pensais retrouver un bon rythme à partir du 2ème km, pas vraiment, et en fait jusqu’au bout j’ai cherché mon souffle avec 2 points de chaque côté des cotes. Dommage, car au niveau des jambes j’avais encore de quoi donner. Un temps de 21min30s et une moyenne à 13,5km/h.

Les supporters

Merci à tous d’être venus, c’était vraiment une très belle journée comme je la voulais, vous avez donné de la voix et donc mérité aisément l’apéro + repas !!!!!
Spéciale dédicace à Jérôme et Carole qui ont quand même fait 600 bornes pour voir un triathlon !!! Et encore plus à Carole qui n’a rien vu….

Aïe… le financier

Un bras ça m’a coûté cette connerie !!!
Combinaison natation : 60€, combinaison tri fonction : 65€, ceinture porte-dossard : 8€, lacets : 12€, entrées piscine : 20*5,7€ = 114€, lunettes piscine : 12€
soit 271€ !!!!
Un triathlon c’est plus qu’un investissement humain, c’est aussi un trou dans le budget !!!!

La préparation

Natation : démarrage mi-juin, avec 2 séances par semaine et un dernier mois intensif à 3 fois/semaine, tout cela en partant de zéro, c’est à dire que 50m (bassin olympique) ça me paraissait hyper long et je ne pouvais d’ailleurs faire plus d’une traite lors des premiers entraînements, pour finir avec des entrainements en enchaînant 3x600m par séance fin Août.
Vélo : comme d’habitude d’Avril à Septembre en règle générale, donc ni plus ni moins, voir même plutôt moins car je n’ai fait que des sorties courtes cette année sur 1h-1h30.
Course : démarrage le 27-28 juillet, donc 1 mois de préparation, lié à ma passion pour la course. Des séances identiques de 5,5km.

Arrêt total de l’entrainement le mardi midi pour la compétition du Dimanche suivant.

Tout cela pour dire que ça paraît insurmontable, mais c’est jouable avec un peu de motivation et surtout un objectif ! Pour les inscriptions, je vous rappelle 1er Dimanche de Septembre chaque année à Villevêque !!!

Et si c’était à refaire ?

1 – Je veillerai à avoir des lunettes qui ne prennent pas autant de buée pour me concentrer davantage sur la nage
2 – J’éviterai de psychoter en permanence et me dire que, si ça se trouve, je vais rattraper un mec et me prendre un coup de pied dans la mâchoire. A mon avis ça relève plus de la crainte que de la réalité et j’ai perdu pas mal de temps à cause de cela.
3 – Je regagnerai la ligne de départ de la natation un peu plus vite histoire de faire travailler un peu plus mon coeur et de le préparer davantage à l’effort. Comme en plus j’étais perturbé, j’étais à la recherche de mon souffle en permanence.
4 – Il faut réapprendre à pédaler. Plus ça va et plus je me dis que je ne sais pas pédaler. En vélo, je crois qu’il est bien d’appuyer fort sur les pédales mais la performance s’améliore en conjugant le tout avec une fréquence de pédalage importante. Et ça, je ne l’ai jamais travaillé depuis que je suis tout petit, j’arrive tout juste à tenir une cadence de pédalage 100-120 tours / minute pendant 5-10 kilomètres avant d’être totalement à la rue au niveau du cardio.

Et la suite ?

J’ai vu que cela vous avait motivé et je pense que nombreux vont tenter leur chance l’année prochaine. Plus sérieusement, je ne sais pas si je retenterai ou pas, si je le devais je préférerais le faire à plusieurs et m’entraîner sur des routes plus « sympathiques ».

Déjà, il va y avoir une belle retombée d’adrénaline, et comme souvent, je ne sais pas si la volonté va réussir à dominer l’absence de motivation et d’objectif.
Au fond de moi, je pense qu’il serait bien d’entretenir la partie natation, sport que je peux pratiquer toute l’année, mais……..