Triathlons et Cols Mythiques

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Vercorsman : l’aventure en mode XL

Repousser encore les limites, flirter avec l’inaccessible, se faire peur et stresser, ressentir cette excitation du challenge improbable, voici pourquoi s’engager sur le Vercorsman XL.

Plantons le décor

2,2km de natation, 120km de vélo (et 3000m de dénivelé positif), 21,6km de course à pied. Pris individuellement, cela ressemble déjà à une bien belle séance de sport. Alors enchaîner tout cela dans un effort unique, cela impose un peu d’humilité et un minimum de préparation. Ce n’est pas pour rien si les organisateurs l’ont nommé Vercorsman XL !

Forcément, la semaine pré-compétition, les sensations sont variables. Tantôt motivé, tantôt douteux et fébrile, mais au fond cette flamme qui ne s’éteint pas et qui te dit « Vas-y ! ».

Les inconnues de départ sont clairement identifiées : gestion de l’effort et gestion de l’alimentation. Sans repère ni filet, c’est évidemment cela le propre de l’aventure. Affronter les situations telles qu’elles se présenteront et faire en sorte d’être capable de s’y adapter au mieux.

Alors bien entendu, je me suis fixé quelques objectifs. En me faisant ma propre idée des parcours sur les graphiques et en la confrontant à ma forme actuelle. Cela a donné ce qui suit, mais j’ai fini par remettre ce papier au fond d’un tiroir.

D’un côté, cela m’arrange et évite de trop me focaliser. D’un autre, j’ai aucune expérience sur très longue distance pour faire ce genre de pronostics, autant vivre la course et on verra le résultat. Comment ne serait-ce que garantir que je serai finisher ? Il n’y a bien que la naïveté et la bienveillance de mes enfants pour affirmer : « Mais évidemment tu vas y arriver ».

Vercorsman XL 2021 - objectifs

Gestion de l’effort

On s’appuie sur ses propres expériences passées.

Le Ventouxman de 2019 fait office de référence en terme de similitude des distances et du niveau de difficulté. Le très récent triathlon des gorges de l’Ardèche permet d’avoir une idée assez claire de ses forces et faiblesses du moment. Les derniers entrainements spécifiques aux parcours qui m’attendent apportent la touche finale quant aux allures de course à se fixer.

Gestion de l’alimentation

Mon seul allié dans ce domaine c’est un diététicien nutritioniste du sport, Nicolas Aubineau, qui s’exprime sur beaucoup de problématiques sur son excellent site.

C’est lui qui m’a fait abandonner les gâteaux énergétiques des grandes marques au profit de son gâteau énergétique maison. Au delà de l’aspect économique, c’est surtout mon appareil digestif qui le remercie.

Sur cette course spécifique, comme je l’avais déjà testé avec succès au Ventouxman, je vais appliquer ses conseils et suivre son fameux régime dissocié modifié dans la dernière ligne droite, soit 6 jours avant la course.

Juste avant et pendant la course, voici ce que sera ma consommation :

Repas pré-compétitif de la veille (12h avant la course environ)

  • L’équivalent de 300g en poids sec de pâtes
  • Banane

Petit-déjeuner pré-compétitif :

  • 2 parts de gâteau énergétique (400g)
  • Banane
  • Boisson chaude
  • 1 barre de céréales Aptonia

Pour la course, je prévois :

  • 5 gels énergétiques Apurna « longue distance » aux fruits rouges, question de goût personnel
  • 2 barres « pâtes de fruits » Aptonia fruits rouges
  • 2 barres « pâtes d’amandes » Aptonia nature
  • 1 barre Clif « Nut butter » Chocolat beurre de noisette (excellente marque que je recommande et pour l’instant distribuée par D4)
  • 2 bidons de boisson énergétique Apurna fruits rouges (auquel je devrais ajouter un ou deux bidons d’eau supplémentaire lors des ravitaillements).

Et pour finir, juste avant le départ :

  • 1 gel anti-oxydant Overstim pomme pour réduire le risque de crampes en course

Tout cela je le mets dès le départ dans les poches de ma combinaison tri fonction. J’espère ne pas abîmer le néoprène, car ça tire un peu dessus.

C’est beaucoup mais il en faudra de l’énergie à fournir au moteur si l’on veut éviter la panne d’essence. Un mix de liquide et de solide pour varier. Une prise régulière contrôlée au compteur car j’ai souvent tendance à oublier de m’alimenter régulièrement.

Le plan est le suivant : commencer à partir d’1h-1h30 de vélo, puis un aliment liquide ou solide toutes les 30-45 minutes selon le ressenti.

Beaucoup d’hydratation également la semaine précédent l’épreuve, c’est un point sur lequel insiste Nicolas Aubineau. Et donc beaucoup de passages aux toilettes 😉

Les 2-3 derniers jours ne sont pas les plus cools : énervement, doute, stress, impatience, excitation, mais ça va on gère à l’expérience.

Le jour J

Chose super importante, je suis accompagné de toute la petite famille. Rien que cela, çhange tout, donne la patate et redonne du sens à mon aventure.

Arrivée aux abords du site 1h15 environ avant le départ de la course, comme à mon habitude. Le rituel des préparatifs, les quelques repérages des sens de circulation et l’installation de son matériel.

La course

8h40, la corne retentit et nous voici plongés dans le grand bain. Un embouteillage limité : cette année, peut-être à cause de la pandémie qui s’éternise (ou peut-être en raison du tout nouveau pass sanitaire), les triathlons peinent à faire le plein. Nous sommes seulement 220 concurrents à nous élancer, ce qui me paraît assez peu pour une si belle épreuve.

Départ du Vercorsman XL 2021

Une première bonne surprise : ma combinaison néoprène. C’est la toute première fois depuis mon investissement que j’ai l’occasion de la tester dans des eaux aussi fraîches (16.8°C). Je serai menteur de dire que j’ai ressenti une quelconque sensation de froid tout au long des 2200m. Vraiment j’ai nagé comme si j’étais dans une piscine municipale à une température de 28°C.

Départ natation du Vercorsman XL 2021
100m natation - Vercorsman XL 2021

Les points à relever en natation : une orientation encore désastreuse (toujours dérive à gauche). Je pense que j’ai dû encore m’offrir quelques dizaines de mètres supplémentaires à cause de cela.

Des sensations correctes mais pas exceptionnelles mais je n’en attendais rien de plus. Une aisance respiratoire qui s’est installé au bout de 300m, soit plutôt habituel après le stress et l’agitation du départ.

Temps final de 37min16s, soit 1min37sec au 100m (2300m au final). Bref un temps plutôt bon pour moi, même si j’ai bien compris qu’aujourd’hui le niveau des nageurs était élevé. Je dois donc sortir assez loin ce qui me sera confirmé en arrivant au parc de transition.

Sortie natation - Vercorsman XL 2021
Ne vous fiez pas aux apparences, je suis encore bien frais !

Oubliant justement que je suis loin, et voyant mes voisins ne pas se presser pendant la transition, je me dis que c’est peut-être normal sur ce genre de distance. Du coup moi aussi je prends mon temps. Mais j’abuse un peu. 5min16s de transition (136ème place !), sorti de l’eau en 87ème place. Je perds 6 places sur le parc pour ressortir en 93ème place au départ de la boucle vélo.

Ce n’est pas confortable dans un objectif de performance, mais c’est idéal dans un objectif de motivation, place à la REMONTADA !

Vercorsman XL : 120KM vélo – D+3000m

D’entrée de jeu, nous avons le droit à un exercice inédit. Une sortie de parc à vélo avec des escaliers qui nous transforment en cyclo-cross man & woman. Je porte donc le vélo sur l’épaule tel un cyclocross-man aguerri et me dirige vers la ligne réglementaire nous permettant d’enfourcher nos montures.

Et puis les graphiques sont rattrapés par la vérité du terrain. La mise en route est très violente avec de sacrés raidars dès les premiers kilomètres.

Les 15 kilomètres vallonés tels qu’ils m’avaient paru sur le profil se transforment en un véritable enchaînement de côtes avec des passages à forts pourcentages compris entre 7 et 10%.

Début de parcours vélo - Vercorsman XL 2021

Mais l’adaptation est bonne et la remontada est fructueuse. Je pense vraiment avoir repris pas loin de 40-50 concurrents sur cette première partie.

4km de descente et se dresse déjà devant nous la première grosse difficulté du parcours, le col de la Machine : 12km à 6,2% de pourcentage moyen mais surtout les 8 premiers kilomètres à près de 8% de moyenne.

Vercorsman XL 2021 - Col de la Machine

C’est ici que commence la gestion de l’effort : assurer un bon train, tout en gardant les jambes souples. Ni forcer car le but n’est pas de faire sa meilleure ascension mais ne pas non plus se ramollir pour monter trop en retenue. Un savant dosage aux sensations : les mollets et les cuisses doivent rester parfaitement détendus.

Quand la pente s’adoucit dans les 4 derniers kilomètres du col de la Machine, nous avons droit à notre petite récompense. Nous empruntons alors la fameuse route de la Combe Laval, paysage à couper le souffle et route à flanc de falaises. Vraiment les routes de ce Vercorsman nous offre toutes les cartes postales du Vercors !

Parcours vélo - Combe Laval - Vercorsman XL 2021

Passage en haut du col de la Machine, j’avais noté par rapport à l’année dernière qu’une montée en 43min serait un bon temps. Je passe en 43min30sec, je suis dans le coup, c’est bien.

Premier ravitaillement liquide au sommet sur lequel je fais l’impasse. Mais avant d’entamer ma descente, je m’arrête sur le côté pour me vider la vessie. Cela m’obsède depuis plusieurs kilomètres. Je ne croyais pas si bien faire.

Complètement libéré après cet arrêt, j’ai l’impression d’avoir de nouvelles sensations. Je reviens très rapidement sur les 4 concurrents qui en ont profité pour me dépasser puis les abandonne progressivement.

Car c’est la bonne surprise du parcours vélo. La descente du col de la Machine est à la fois technique et rapide, un vrai régal pour moi qui adore l’exercice. Idéal pour faire la différence.

Après la descente, nous enchaînons par un segment de 12km à 4% de moyenne jusqu’à la Balme de Rencurel. Une route avec un beau bitume, toujours quelques passages magnifiques le long des falaises.

Toujours la même équation, garder un bon rythme sans en faire de trop. Les concurrents qui suivent sont un bon repère d’autant que maintenant je dois m’approcher de l’avant du classement. Si je m’échappe et vite, c’est que j’en fais trop et pas que je suis plus en forme. Si ça revient de l’arrière, soit ils sont vraiment plus forts, soit je m’endors.

Premier retour des fortes pentes après le village : près de 2.5km à 8% de moyenne. Pour le moment cela passe encore bien : 13.1km/h de moyenne me dira mon ami Strava, ça reste convenable après 70km de vélo.

Descente de 6km pour se reposer un peu avant d’entamer la seconde longue ascension de la journée : 13km à 5.7% de pente. Et surtout les 4.8 derniers kilomètres à 7.2% de moyenne qui feront vraiment la différence dans un sens ou dans l’autre selon le niveau de forme.

Les 8 premiers kilomètres qui nous mènent au col de Romeyère sont, par passage, rendus difficiles par un vent de face qui vient s’additionner au 5% de la pente moyenne.

Les 5 derniers kilomètres sont encore plus difficiles pour franchir le Mont Noir (plus de 7%). Ce n’est plus uniquement la pente le problème mais bien le dénivelé cumulé qui approche maintenant les 3000m.

Pour ne rien arranger, je suis persuadé que la bascule a lieu au kilomètre 83. Mais ne voyant pas arriver le col, ce sont des spectateurs qui vont me mettre un coup de bambou. A 500m du km83, je leur demande si le haut du col est loin en espérant une confirmation. Mais la réponse n’est pas celle que j’attendais. Ils m’annoncent le sommet du col à 3km !

Bref, les 3 derniers kilomètres sont difficiles mais je garde néanmoins une allure correcte. Le passage au Mont Noir marque la fin des difficultés. Il reste maintenant 34km de descente pour revenir au parc de transition.

Et c’est le 2ème kiff de la journée : une descente ultra technique, pentue, des points de vue extraordinaires, vraiment je me régale c’est mon moment.

Et puis encore et encore des paysages à couper le souffle. Je voudrais pouvoir m’arrêter et prendre des photos de ce Vercorsman, c’est trop trop beau ! Des routes taillées pour le vélo !

Certes, à certains endroits le revêtement n’est pas du tout bon et ça vibre pas mal dans le guidon mais il en faut plus pour me ralentir. A tel point que sur ces segments de descente j’ai été dans les meilleurs à croire Strava.

Pourtant, on n’a plus 20 ans et surtout des enfants, donc je ne prends strictement aucun risque, je roule en toute sécurité.

Une toute petite blague en fin de descente, un énorme raidar à 10% sur 500m, à la sortie d’une épingle. Croyez-moi ça surprend. Il faut passer de 50×11 à 39×30 en 10 mètres. Je me loupe, je suis même obligé de mettre pied à terre pour relancer la machine.

Il reste 14km plus plat, il faut garder le rythme, commencer à s’économiser pour la suite et se mettre en condition pour la course à pied.

En règle générale, à ce moment, j’ai toujours un instant de doute. Vais-je rester en mode compétition ou au contraire me dire : « Oh putain non, 21 bornes de course à pied, la loose ! » ? Donc, comme je me connais bien je me prépare psychologiquement et me conditionne.

Retour au village de départ à Saint-Nazaire en Royans. On m’a annoncé 26ème et j’ai encore doublé 2 concurrents, ce qui doit donc me positionner en 24ème place. Encore une belle remontada de 69 places, ma marque de fabrique à vélo !

A l’arrivée vélo, Danou est là pour m’accueillir mais lui m’annonce 29ème, pas cool. On reprend les escaliers dans le sens inverse pour descendre au parc à vélos. Des tapis caoutchouc ont été installé dans le sens de la descente. C’est parfait car ce n’est vraiment pas facile de se déplacer avec des chaussures de vélo.

Seconde transition, j’essaie de suivre les conseils de ma Ninnie. Je me lance dans un changement de chaussettes, celles de compression en l’occurence. Sur des distances de plus de 20km, il m’arrive fréquemment de prendre mal aux mollets et les chaussettes de compression réduisent fortément ces douleurs. Mais entre la transpiration et mon côté un peu gauche, je n’arrive à rien, à part m’énerver.

Tant pis, je vais éviter de mettre 5min pour changer de chaussettes, je renfile les chaussettes de vélo et j’enfile les baskets. Encore un aléa qui va faire du bien à mes excellents temps de transition : une magnifique 97ème place et 4min19sec de transition.

Vercorsman XL : 21.6km de course à pied

C’est reparti pour le verdict final et les 21,6km de course à pied. 3 boucles de 7,5km à parcourir, avec un tracé relativement facile (on a déjà bien donné à vélo 🙂 ) Hormis un petit raidar de 100m dans le village pour accéder à la passerelle de l’acqueduc, le profil du parcours est quasiment plat.

1er tour

La mise en route est comme souvent compliquée, et encore plus cette fois-ci avec 120km de vélo dans les pattes. Pas évident également de réguler le souffle. Il faut souvent attendre que la montre nous annonce le temps de passage au 1er km pour se faire une idée du rythme : 5min04sec. Je suis parti sur un rythme correct puisqu’il faut intégrer le fameux raidar qui fait perdre beaucoup de rythme.

Course à pied - Vercorsman XL 2021

2ème kilomètre en 4min08sec, là c’est très rapide, il faut que je fasse attention, l’arrivée est encore loin. Finalement je termine la première boucle en 32min18sec, c’est un excellent temps. Sur mes objectifs cibles, j’avais visé 4m45sec au km soit un peu plus de 34min30sec sur la boucle, j’ai donc une grosse avance.

Pour l’instant tous les feux sont au vert, d’autant que je ne sens pas encore arriver la fatigue de fin de course.

Un petit coucou à mes supporters qui donnent énormément de voix et on enchaîne sur la 2ème boucle.

2ème tour

Course à pied - Vercorsman XL 2021

Sur le second tour, j’ai un nouveau paramètre qui s’invite. L’extérieur de mon genou gauche commence à me faire mal. Au début c’est une gêne et plus on avance, plus cela devient une douleur.

Heureusement, à chaud, je peux supporter la douleur même si je dois ralentir légèrement.

Petit point classement, j’ai été doublé par un concurrent et il me semble en avoir dépassé 2. Ce qui veut donc dire que je dois être en 23ème place car ce classement m’a de nouveau été confirmé (Danou a du mal compter) par les organisateurs.

Forcément, 23ème, une bonne allure, je commence à m’imaginer un podium en master (c’est classe, c’est mieux que vétéran, non ? 🙂 ). En effet, même si je suis un jeune loup, les concurrents autour de moi sont plutôt des louveteaux. Le doute est permis.

Passage au second tour en 32min43sec, un temps digne d’un métronome, j’ai mis seulement 25sec de plus que le premier tour alors que j’ai ce petit soucis au genou et que la fatigue commence maintenant à venir.

Un dernier passage devant la famille et un petit message à Alexi pour le motiver afin de passer la ligne ensemble. J’espère qu’il sera convaincu, c’est toujours une belle récompense de passer la ligne avec les loulous.

Reste à terminer le travail, mais déjà je réalise que j’ai fait une très belle course. Il faut donc rester mobilisé sur cette dernière boucle et ce sera vraiment un bel exploit.

Dernière boucle et arrivée finale

Dernier tour, le raidar du village me casse un peu, j’ai un peu de mal à retrouver du rythme. Il faut également serrer les dents avec ce genou qui est de plus en plus capricieux.

Course à pied - Vercorsman XL 2021

Chose inhabituelle pour moi, je surveille également ce qui se passe à l’arrière toujours dans l’hypothèse de ce podium master. Je double un dernier concurrent dans mon dernier tour. Mon rythme est maintenant celui de mon objectif de départ. Mes temps de passage au km sont de l’odre de 4min45sec.

Pour une fois, grâce à cette idée de podium dans la tête, je ne me démobilise pas, contrairement à mon habitude. Dans les derniers kilomètres, seule la fatigue et mon capricieux genou ont vraiment raison de moi.

Au final une dernière boucle en 33min54sec, c’est tout à fait acceptable et encore une fois je suis resté dans ma course, ce qui est une première.

Dernier passage sur la passerelle de l’acqueduc et là vous commencez à vraiment savourer. Il reste la descente dans le village et puis se diriger vers la ligne d’arrivée.

Car oui, lorsque plutôt que de virer à gauche pour repartir sur la boucle, vous prenez tout droit vers la ligne d’arrivée, il y a une vraie libération.

Et là, j’ai mon énorme cadeau que j’ai rêvé tellement de fois sur d’autres triathlons mais qui n’a jamais pu se concrétiser.

Alexi et Léna, les 2 réunis, sont positionnés pour passer la ligne d’arrivée à mes côtés. Et ça, ça fait oublier les 7h d’efforts (enfin pas complètement 🙂 ) qui viennent de passer.

Arrivée Vercorsman XL 2021
Arrivée Vercorsman XL 2021

Merci mes enfants pour ce magnifique cadeau ! Je sais ce qu’il vous en coûte, ce cadeau a encore plus de saveur.

Vercorsman XL – Résultats et classements

Temps scratch : 6h57min38sec (+1h14min25sec du vainqueur qui assomme la concurrence avec 21 minutes d’avance sur le second).

Classement scratch : 22ème sur 214 finishers (5 abandons, 1 disqualifié)

Détail du classement scratch

Classement Master (40 ans et plus) : 2ème / 98, j’accède au podium !!!!

Temps et classements par discipline :

Natation (2300m) : 37min16sec, 87ème / 214

Vélo (120km / D+2970m) : 4h32min17sec, 20ème / 214 / Evolution +63 places

Course à pied (21.6km / D+150m) : 1h38min27sec, 25ème / 214 / Evolution + 2 places

Vercorsman XL – Le bilan

Quelle épreuve à bien des titres ! D’abord, une superbe organisation avec des bénévoles tous aussi sympathiques que souriants.

Ensuite, un circuit vélo incroyable avec tous les ingrédients : dénivelé, difficulté, paysages de fous, descentes de folie.

Enfin, pour ne rien gâcher une pluie de cadeaux : cadeau de participant, de finisher, les photos gratuites et cerise sur le gâteau, cadeau du second sur le podium master.

Merci le Vercorsman !

Le volet sportif, bien que totalement inexpérimenté sur cette distance, je crois que c’est ma course la plus maîtrisée et peut-être la plus aboutie depuis que je fais du triathlon.

J’avais dit que tout se jouerait sur la gestion de l’effort et de l’alimentation, l’analyse était bonne et la réalisation l’a été tout autant.

D’ailleurs, au sujet de l’alimentation, hormis 2 barres, j’ai tout absorbé. Pour la partie liquide, j’ai bu mes 2 bidons de boisson énergétique et un peu d’eau du bidon que j’ai récupéré sur le parcours.

Pour revenir au résultat, par chance, il n’y avait qu’un gros costaud chez les masters, un espagnol (triathlète professionnel), qui termine la bagatelle de 48 minutes devant moi le second.

Alors que moi, j’avais vu juste, et celui qui complète le podium termine juste derrière moi, il était donc en chasse.

Si je devais pointer une faiblesse, ce sont vraiment les temps catastrophiques de transition.

Pourtant j’avais bien géré le retrait de la combinaison néoprène mais rien n’y a fait, 9min35sec passées dans le parc, même si les entrées/sorties n’étaient pas à côté, c’est tout de même énorme !

A titre de comparaison, on va dire que la moyenne des triathlètes de mon niveau se situe plutôt aux alentours de 5min30sec – 6min.

Et même en me connaissant bien, les 7min que j’avais estimé n’étaient pas encore suffisantes et c’est d’ailleurs ce qui me fait passer à côté de mon best time que j’avais placé à 6h55min. Les voilà où elles sont les 2 minutes manquantes ! Mais je peux aussi me consoler en me disant que le concurrent devant était à 4 minutes, aucune incidence donc sur mon classement.

Et puis je ne pouvais terminer cet article sans un gros clin d’oeil et un énorme merci à toute la famille qui m’a accompagné sur place ainsi qu’une pensée pour tous ceux qui étaient surexcités sur WhatsApp, que ce soit famille ou amis.

Saison finie ?

Ah mais non les amis, on nous a déjà volé notre début de saison, autant dire que l’on va faire durer l’arrière saison.

Vercorsman coché, on passe à la suite !

Donc rendez-vous dans 2 semaines (18 septembre) au Lac d’Aiguebelette pour le One2Tri Aiguebelette où je rempile pour la 3ème fois cette année en longue distance (tant que l’on peut, autant en profiter).

Et bravo si vous lisez cette dernière ligne, vous avez tenu la distance XL de mon article 🙂

12 réflexions sur “Vercorsman : l’aventure en mode XL

  • Je ne vous connais pas mais je connais la région et cela rend votre récit passionnant ! Bravo à vous!

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    • Bonjour Jean-Michel,

      désolé pour la réponse tardive, je n’ai pas l’habitude d’avoir des anonymes qui laissent un commentaire. Merci !

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  • Complétement cinglé…Bravo Bibi tu es vraiment le meilleur d’entre nous.

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  • Salut Yann
    Encore un GRAND BRAVO pour cette performance de folie que nous avons suivi en direct ou presque.
    FELICITATIONS également pour ce podium après lequel tu cours depuis un petit moment…Tu es comme le bon vin !!!!
    Nous espérons que tu es bien remis de cet énorme effort et que tout est rentré dans l’ordre surtout au niveau de ton genou.
    Merci aussi pour le récit de ta courses et les photos qui retracent tous tes efforts et ton arrivée avec tes Loulous !!!
    Gros bisous à toi et à tout la famille.
    Odette et Riquet.

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    • Merci, et je suis aussi comme le bon vin, au bout de quelques années, il n’est plus à son apogée !

      Le genou semble aller mieux, mais seule le test sur longue distance donnera vraiment le verdict.

      Merci à vous !

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  • Coucou Yannou 👋
    Encore félicitations pour la performance de dingue que tu nous as fait !! The warrior !! Allez on continue le 18 👍😃
    Bravo aux loulous pour l’arrivée à tes côtés !! C’est trop choupinou !!
    Des bisous à toi et ta p’tite family 😘😘

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    • Merci Fany, demain est un autre jour, on verra comment ça se passe le 18, l’essentiel étant surtout de profiter, peu importe le classement.

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  • XAViER DERRIEN

    Bravo Yann pour tes exploits sportifs et tes récits toujours aussi plaisant à lire. Tu continue à progresser comme quoi en vieillissant…ton travail et ta préparation minutieuse porte ses fruits, tu as bien raison de continuer et d en profiter au maximum. Sinon de mon côté je continue l athlé avec des chronos qui commencent à baisser 😔 et suis surtout mis au vélo route avec le club de Sojasum près de Rennes ce qui permet de varier un peu.
    A bientôt.

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    • Merci Xavier, moi aussi ce sera sans doute la dernière année « sportive ». Ensuite, je vais rebasculer en mode plus loisir, un peu plus bas dan le classement mais avec toujours autant d’amour pour le triple effort. A part peut-être un dernier challenge à Gerardmer si j’arrive à décrocher un dossard car ce n’est pas évident. Merci de donner des news, ça fait plaisir !

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  • J’ai suivi, avec mes 7 heures de décalage en pensant à combien tu devais en baver!! Mais à te lire c’est encore… plus poignant!! Vraiment un grand grand coup de chapeau!! Sinon quid après une semaine du genou? Bises à toute la famille!

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    • Pour le genou, le doute reste de mise. Après une première sortie en CaP un peu compliquée notamment en descente, j’ai enchaîné sur du vélo, et j’ai failli faire demi-tour en raison de la douleur. Puis une nouvelle sortie samedi, toujours avec une douleur pénalisante mais supportable. Enfin ce jour, plus de 50km presque sans douleur. Bref il faudra jouer intelligent pour réussir à être en état le 18 !

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