Triathlons et Cols Mythiques

Petites et grandes aventures sur les plus beaux triathlons de France et cols mythiques du Tour

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Trail des grisemottes 2018 : 14km et 30km au soleil du Beaujolais

Peur de ne pas tenir la distance jusqu’au semi-marathon du Beaujolais… Sur le tard, je décide d’ajouter une date au calendrier, histoire d’entretenir la flamme et éviter la monotonie. L’heureux élu est le trail des Grisemottes, au départ de Quincié-en-Beaujolais, terre de Bernard Pivot.

Petit point culturel, que sont les Grisemottes ?

Grappes de deuxième génération le fruit de la deuxième floraison qui a lieu dans les jeunes vignes très vigoureuses.

Les “grisemottes” sont des raisins qui se sont formés et se sont développés beaucoup plus tard que les autres et qui, de ce fait, sont mûrs bien après les vendanges, généralement courant ou fin octobre.

Traditionnellement, les vignerons les ramassaient et en faisaient une petite cuvée qui assurait leur boisson annuelle. 

Trail des Grisemottes 2018 : menu du jour

Plus grande distance jamais courue dans ma carrière de coureur : 30 km (j’ai du faire 1 semi-marathon dans ma vie à l’entrainement et rien de plus) et un dénivelé positif de 1350m !

Exercice totalement différent mais ça fera également une très bonne préparation pour le mois prochain.

Aucun repère évidemment, sans filet comme on dit, la plus grande interrogation, c’est la réaction physique après le passage des 20km.

Par expérience, je sais que la course n’est pas un truc fait pour moi sur le plan physique.

Nouveau coup double familial avec Ninnie qui s’élancera sur le tracé de 14km avec sa fidèle runneuse Béa !

De même pour elles, expérience inédite, mais plutôt sur le dénivelé D+530m, elles ont déjà couru des distances similaires. Même combat, une bonne petite préparation pour les 13km du marathon du Beaujolais.

Trail des Grisemottes 2018 : avant-course

Départ différé avec un 30km qui s’élance à 9h et un 14km qui débute à 10h. Les 6 derniers kilomètres étant communs aux deux tracés, j’espère pouvoir reprendre les filles sur la fin du parcours (si je suis en forme).

Récupération des dossards avec la bouteille de pif en cadeau, on joint l’utile à l’agréable, on renfloue la cave.

Petit échauffement nécessaire, histoire de faire quelques bosses et de faire monter le cardio pour ne pas être cueilli à froid dans les premières pentes.

Un temps incroyable pour la saison, un soleil de fou, de quoi mettre en valeur ce beau pays Beaujolais.

Trail des Grisemottes 2018 : la course

Deux challenges originaux : un challenge sprint qui se déroulera dès le départ sur une boucle de 700m et un challenge Grimpeur sur une bosse de 400m situé au km24 pour le 30km et au km8 pour le 14km.

Sur la ligne de départ, on sent bien que les lévriers sont dans les starting-blocks pour se disputer le challenge sprint.

Vidéo départ 14km / Vidéo départ 30km

Pas question de se lancer dans cette course, le programme du jour est suffisamment copieux.

Les 2 premiers kilomètres offrent une mise en route en douceur. Ceci est plaisant mais ne va pas durer.

Ensuite, nous partons pour une longue ascension de 14km avant de basculer sur le chemin du retour globalement en descente, hormis ce challenge grimpeur au km24.

Je suis parti dans les premiers pour ne pas avoir à slalomer entre les concurrents dans les chemins, le risque d’y laisser une cheville étant réel.

Trail des Grisemottes côté montée

Les positions s’établissent relativement rapidement. Je chute une première fois sur une inattention. Rien de grave, quelques bobos à la paume des mains, rien de plus (il y en aura 4 tout de même sur les 30km, mais à chaque fois sans gravité).

Les jambes ne sont pas mals mais pas extraordinaires, je ne sens pas l’efficacité habituelle dans les ascensions, là où normalement je suis le plus performant.

Nous franchissons un premier raidar, en gros à mi-chemin entre rando et escalade, mais pas moyen de courir. Sans chaussures de trail à crampons, je galère un peu avec les running car je glisse beaucoup.

Il faut donc trouver appui parmi les racines et les pierres. Parfois il faut également se servir des mains pour s’accrocher quand l’adhérence au niveau des pieds devient impossible (dans les feuilles ou la terre).

Bref pas une partie de plaisir, mais on ne va pas investir dans des chaussures de trail pour une course annuelle !

Comme il est arrivé vite sur le parcours, j’espère que nous n’en aurons pas trop des comme celui-ci car cela ne va pas trop me faire rire.

Le parcours se déroule principalement dans les sous-bois, les points de vue sont rares. Nous franchissons des cols très connus de la région : Col de la casse froide, Mont Soubran, col de la Croix Marchampt, col de la croix Rosier, un beau circuit de crêtes.

Trail des Grisemottes 2018 : Challenge grimpeur 14km

Trail des Grisemottes 2018 : Challenge grimpeur 14km

Trail des Grisemottes côté descente

Nous avons un avant-goût de la descente au kilomètre 11.  Un bout de descente ultra raide, la pente nous emporte. Pas de lianes mais je joue à Tarzan avec les troncs d’arbres et les branches. Belle petite sueur, je ne suis vraiment pas dans mon élément.

Quand la montre connectée indique le 16ème kilomètre, la première réaction est d’être soulagé d’en avoir fini (ou presque) avec les côtes. Mais naturellement en inexpérimenté de la distance, je songe également aux 14km restants pendant lesquels peut survenir à tout moment une éventuelle défaillance.

Côté sportif, malheureusement pas grand chose à raconter, je suis dans un duel à distance depuis plus de 10km et rien de plus. En effet, je poursuis le concurrent qui me précède sans réussir à le rattraper avec un écart que j’évalue entre 30sec à 1min. J’avoue ne pas avoir les moyens d’accélérer, je ne peux donc qu’espérer une défaillance de sa part.

Dans le même temps, je suis moi-même l’objet d’une course poursuite du concurrent qui est derrière moi. Il se rapproche petit à petit, c’est un retour très lent mais certain, je vais donc devoir vendre chèrement ma peau.

Côté position, je n’ai aucune idée de ma place et je préfère ne pas solliciter les quelques spectateurs que nous croisons pour le savoir. Dans mon esprit, je me situe entre la 10ème et la 15ème place.

Ce n’est qu’au km24 dans la fameuse montée du challenge grimpeur que je vais avoir des infos fiables, puisque des chronométreurs sont positionnés à cet endroit.

Ce challenge grimpeur est d’ailleurs déterminant pour le classement final du 30km. En effet, de mon côté, j’abandonne l’idée de revenir sur le concurrent qui me précède. Dans le même temps, le concurrent qui me poursuivait semble marquer le pas. Bref ça sent la fin de course tout en gestion.

Trail des Grisemottes 2018 : Challenge grimpeur 30km
Pourquoi le « traileur qui rit » rit ?
Le dialogue :
Chronométreur : « Allez pour le challenge grimpeur »
Bibi : « Non, je ne crois pas être le meilleur grimpeur »
Chronométreur : « Meilleur descendeur alors ! »
Bibi : « Non plus »
Chronométreur : « 8ème c’est déjà pas mal ! »

Et dans le même temps, toujours dans cette dernière bosse du challenge grimpeur, je dépasse un ultime concurrent qui a craqué (mais pas celui que je suis depuis près de 20km).

Tout est dit, je ne suis plus dans l’état d’esprit compétiteur.

Et encore moins lorsque les 2 chronométreurs m’annoncent ma place : l’un me dit 8ème, l’autre 9ème, comme on dit, pour un ptit gars comme moi, cela me va bien, un top 10 pour une première, parfait !

Ce qui compte pour moi maintenant c’est de reprendre les filles puisque nous faisons maintenant route commune avec le tracé du 14km pour les 6 derniers kilomètres de descente.

Elles vont me donner du fil à retordre, heureusement, je ne suis pas encore totalement cuit. Mais je vais douter à un moment de ne pas les rattraper.

Finalement, le ouf de soulagement se produit à 500m de la ligne d’arrivée lorsque j’aperçois les filles.

Je me dis que je vais finir avec elles le parcours puisqu’il n’y a plus vraiment d’enjeu. Je les accompagne donc tranquillement, enfin presque. Finalement, pour éviter un retour de l’arrière mal évalué, je décide au bout de 200m de reprendre ma marche en avant pour franchir la ligne d’arrivée en solitaire.

Comme à chaque fois, la descente a eu un effet dévastateur sur mon physique, j’ai l’impression de ne plus avoir de jambes sur cette fin de parcours.

Même en légère montée, les derniers mètres me paraissent interminables.

Je finis donc ces 30km. Première expérience plutôt satisfaisante, mais je pense que les séquelles physiques seront importantes. Trop de crispation dans les descentes, cela sent les grosses courbatures les jours d’après.

En bonus, la vidéo de la course réalisée par Ma TV Beaujolais.

Trail des Grisemottes 2018 : arrivée 30km

Trail des Grisemottes 2018 : arrivée parcours 14km

Trail des Grisemottes 2018 : arrivée parcours 14km

Trail des Grisemottes 2018 : arrivée parcours 14km

Trail des Grisemottes 2018 : résultats et classements

14km – Ninnie & Béa

Temps scratch : 1h47min18sec
Classement scratch : 272ème & 273ème sur 332 finishers
=> Femme : 84ème & 85ème / 125
=> catégorie Femme : Ninnie Senior 46ème / 62 – Béa Master1 6ème / 13

Résultats et classement détaillé 14km – trail des Grisemottes

30km – bibi

Temps scratch : 2h42min41sec (moyenne 11.21km/h)
Classement scratch : 8ème sur 211 finishers (240 inscrits)
=> Homme : 8ème / 178
=> catégorie Master1 Homme : 3ème / 63

Résultats et classement détaillé 30km – trail des Grisemottes

Trail des Grisemottes : bilan

Honneur aux filles d’abord qui finissent bien fatiguées mais qui sont très heureuses d’avoir terminé. Elles prennent goût au dépassement de soi, Ninnie est au taquet, elle a déjà repéré 2 ou 3 courses à venir.

De mon côté, bien évidemment le résultat est flatteur. 8ème pour une première sur 30km, je ne peux qu’être satisfait.

Côté intérêt, toujours aucun doute, je n’ai pas cette adrénaline que je peux ressentir en triathlon. Je suis vraiment addict au triple effort. De plus, je n’avais pas cette efficacité habituelle dans les ascensions qui aurait pu apporter un peu de plaisir supplémentaire.

Enfin, le faible intérêt sportif causé par des positions établies très vite dans la course n’a pas aidé à savourer.

En revanche, le parcours était très sympa, pas trop cassant à part ce bout de descente super raide. Le temps était de la partie avec un grand soleil, des températures très douces.

A J+4 (jeudi), j’ai encore bien bien mal aux cuisses, preuve de dommages collatéraux. A partir de demain, ce sera le retour à la normale je pense, mais ce fût long.

Prochain rendez-vous

De mon côté, ça sent la fin de saison.

Ultime défi et surtout défi d’une vie, courir le semi-marathon du Beaujolais (21,1km) en moins de 1h30 et tenter d’accéder au top 100. L’objectif est très (peut-être trop) ambitieux, il faudra miser sur l’adrénaline de la compétition et l’émulation collective pour obtenir un tel résultat.

Par conséquent, il faudra aussi espérer ne pas se retrouver isolé comme ce fût le cas ce Dimanche.

Côté Ninnie, ça s’emballe, je vois défiler les dates, on ne les arrête plus : obscur race (course d’Halloween en nocturne), 13km du marathon du Beaujolais et d’autres…

Dernière minute : pas d’Etape du Tour en 2019, le parcours dévoilé aujourd’hui n’est vraiment pas séduisant. Certes, le Cormet de Roselend, mais un finish à Val Thorens, je ne suis guère convaincu, je passe mon tour. Nous on veut du vrai HC, du col mythique !

 

 

 

 

 

 

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