Triathlon Half Iron du Semnoz – Dimanche 21 mai 2017 – Part 1/3

Triathlon longue distance : premier test sur le Half Iron du Semnoz (Rumilly – Haute-Savoie)

Comme un gosse qui découvre les cadeaux au pied du sapin de Noël, c’était la fête également pour moi ce WE avec le retour de la saison des triathlons !

Rappelons le contexte qui vous fait toujours rire : fin 2015 je devais arrêter, finalement j’ai rempilé. En 2016, j’avais dit que je continuais si je trouvais un moyen de progresser en natation.

Alors oui, ce moyen je l’ai trouvé en la personne d’une ex-star locale des bassins, capable d’avaler un 100m nage libre en 1min !

Convaincu que le problème était technique et non physique, j’ai reçu quelques conseils avisés de ce coach éphémère qui ce sont immédiatement traduits par le révélateur du chronomètre.

Mes temps ont rapidement chuté pour approcher (et peut-être bientôt atteindre) les 1min45sec au 100m (pas sur 100m mais bien en moyenne sur 2km on est d’accord !).

Entre 7 et 8 sec au 100m de gagné sans un suivi important : 2 courtes séances et quelques conseils pertinents ont suffi, l’application des conseils et l’application dans les gestes et la technique faisant le reste.

C’est donc totalement confiant que j’abordais ce Dimanche 21 mai 2017 cette nouvelle saison de triathlon.

Inutile de se cacher, l’objectif est très clair pour 2017 : TOUS mes triathlons dans le TOP 100 !

Encore un beau programme et 2 nouveautés : 2 tests en longue distance et un triathlon avec nage en mer !

Programme 2017 :

Dimanche 21 mai 2017 : Half Iron du Semnoz
Samedi 26 Août 2017 : Triathlon longue distance des Gorges de l’Ardèche
Dimanche 10 septembre 2017 : Triathlon courte distance d’Aix-les-Bains
Dimanche 8 Octobre 2017 : Triathlon courte distance de Cassis

Pas mal non ?

Critères de sélection inchangés : intérêt de la course et du lieu où se déroule l’événement

Half Iron du Semnoz : les présentations

J’ai toujours aimé grimper (et descendre aussi), notamment à vélo, donc lorsque l’occasion se présente à moi de pouvoir le faire dans le cadre d’un triathlon et dans les Alpes je ne me fais pas prier !

A l’origine, j’avais coché la distance M, mais le programme alléchant de la longue distance, bien que, très tôt dans la saison, m’a fait craqué 🙂

En effet, l’ascension du col du Semnoz depuis Quintal (11km à 8% de moyenne) au beau milieu du parcours vélo était un vrai argument pour avoir le clic de la souris qui ripe sur le Half Iron du Semnoz !

En réalité, la vraie problématique de la longue distance, en ce qui me concerne, est le fait d’accepter psychologiquement (oui physiquement je ne suis pas inquiet) de courir un semi-marathon (ou presque selon les épreuves), ce qui est une totale aberration lorsque l’on me connaît.

Mais je ne suis pas à un paradoxe ou à une contradiction près, donc go !

Le course en détail :

1400m de natation au plan d’eau de Rumilly
71km de vélo avec D+ 1500m
18km de course à pied (pas folle la guêpe, j’ai bien noté que je gagnais 3km sur un semi, et aussi peu soit-il, ça fait la différence)

Avant-course et natation

Distance L, on change également de paysage au niveau des concurrents, c’est un peu Quevilly qui va défier le PSG !

Que des gars affûtés comme des chevreuils (hommage au Chafouin), du lourd au niveau des machines (on est plus souvent au dessus des 3000€, doivent rigoler avec mon vélo à 1000 balles, pas trop de risque en cas de vol, le mien ne devrait pas bouger).

Bref, beaucoup moins de coups d’essais « pour voir ». Un peu plus de 310 inscrits, manche du championnat Rhône-Alpes, présence du champion de France et du champion Rhône-Alpes, bienvenue dans la cour des warriors !!!

Mais qu’est-ce que tu fous là ? Hey, même pas peur !

D’abord, moi j’ai déjà couru avec le champion d’Europe (je n’ai pas eu le temps de le voir :-)) donc je ne vais pas me laisser impressionner, d’ailleurs ce n’est pas possible, les gars, je ne les connais pas.

Côté dossard, ce sera une référence à un avion de ligne et non à une Peugeot : 727 !

La base de loisirs de Rumilly offre un cadre paisible et ombragé de quoi ravir mes supporters du jour.

Le plan d’eau n’étant pas très grand, les organisateurs ont placé les bouées à contourner à toutes les extrémités du plan d’eau et malgré tout, il faudra réaliser 2 boucles pour couvrir la distance de 1400m.

Une première bonne surprise : la température de l’eau est très appréciable, sans doute autour de 20-21°C. Côté température extérieure, conditions idéales, autour de 22-24°, de quoi profiter pleinement de cette belle journée.

Rapides indications à ma Ninnie sur les temps de passages estimés : 28min à la sortie du bain, 2h40min côté vélo, et pour finir 1h22min pour la course à pied, soit un objectif total fixé à 4h30 pour boucler cette épreuve. Secrètement, j’en ai gardé un peu dans ma besace car j’espère faire encore un peu mieux même si 4h30 sera déjà un bon temps.

On ingurgite les dernières doses d’énergie : Gatosport pour ne pas citer la Marque (un demi-gâteau rien que ça), du pain d’épices, une barre énergétique viennent compléter la bonne grosse assiette de pâtes du matin, les bananes et le chocolat.

Ah ben ouais, 4h30 au taquet, il n’est pas question de tomber d’épuisement. Le moteur est donc chargé à bloc !

11h30, un coup de feu et nous voilà parti pour la première baignade de la saison !

Fort de mes progrès, plein de confiance, je tente l’aventure au combat, dans le banc de poissons.

J’ai oublié un paramètre de taille : les progrès ne mettent pas pour autant derrière soi les difficultés du départ. 1, 2, 3 fois, je sens mes jambes partir vers le fond, en clair, j’ai un carnassier qui hésite entre me couler ou me passer par-dessus.

Toujours ces problèmes de départ avec une énorme difficulté à trouver mon rythme, à la fois sur les mouvements, la concentration, la respiration…

Avec le temps, je me demande même si je n’aurais pas intérêt à faire 400-500m avant chaque départ pour me rôder.

Passage à la première bouée, imaginez cette vision des poissons rouges dans l’aquarium de Jardiland, ça ressemble à ça. A tel point que je me demande, comment il n’y a pas des réactions de paniques.

Comme quoi, nous sommes tous habitués à ce grand chantier, tous plus barjots les uns que les autres !

On enchaîne, 2, 3, 4 passages de bouées. Sans présager de mon temps, j’ai une sensation d’un faux rythme, pas trop de glisse et pour compléter le tout, je n’arrive pas à relier 2 bouées en ligne droite. Mon évolution ressemble à rien : un coup à gauche, puis un autre à droite…

Verdict à la sortie de l’eau : blam, on continue sur la tendance 2016, un échec total, 28min à la montre, soit 2min au 100m, comparé au 1min47sec en piscine, les conditions n’expliquent pas tout, il y a un réel problème d’efficacité en eau libre.

Bref, la déculottée va encore être sévère du côté du classement. La transition n’arrange rien, j’ai installé mes affaires n’importe comment à mon emplacement, de plus je galère à quitter la combinaison.

Et pour couronner le tout, comme j’aime bien enregistré mes temps, je veux démarrer le chrono, mais je n’ai même pas démarré Strava, regardez plutôt les photos, le con avec les yeux sur son smartphone, c’est moi !

 

A l’heure où j’écris ce récit, je n’ai pas encore les temps de transition, mais ça sent les 3min30sec, pendant que les concurrents d’un niveau équivalent doivent mettre 1min30sec !

C’est un peu comme si tu défiais ta femme pour le temps passé sous la douche, ici la femme c’est moi, pourtant pas de sèche-cheveux, ni de maquillage ;-)))

Même si j’ai appris à composer avec tout cela, je suis plutôt agacé car je compromets d’entrée mon objectif top 100.

Certes, beaucoup dirons que par rapport au temps global de l’épreuve, cela ne représente qu’un peu plus de 10%, malgré tout, on ne rattrape pas aussi facilement entre 3 et 4min perdues !

Place à la suite, normalement mon point fort le vélo, par ici.