Présentation du triathlon d’Aix-les-Bains 2018

Dimanche 9 septembre 2018, c’est la rentrée des triathlètes à Aix-les-Bains.

2ème participation après 2016 et surtout participation inédite en relais, je dirai même mieux, en couple !

A force de subir les multiples compétitions, Ninnie va enfin pouvoir pénétrer dans le fameux parc de transition réservé aux compétiteurs.

Il n’est pas mal mon effet Waouhhhh, vous ne trouvez pas ?

On rappelle donc les distances et le qui fait quoi :

1500m de natation dans les eaux propres du lac du Bourget : Nanou

46km de vélo avec D+650m : Nanou

10km Course à pied : Ninnie !!!

Evidemment, aujourd’hui il n’y aura pas vraiment d’objectif de performance, mais un objectif d’un plaisir et d’un effort partagé.

Avant-course

Grâce à notre inscription en relais, je vais bénéficier d’un départ simplifié. Les organisateurs ont en effet décidé de procéder à des départs par vagues successives : handisport, individuel femme, individuel homme et en dernier relais. Avec des intervalles de 5 ou 10min selon les cas.

Comme nous sommes que 50 équipes alignées en relais, nous serons très tranquilles par rapport au 686 concurrents masculins en individuel. Et ceci n’est pas pour me déplaire il faut bien l’avouer.

Pas de boucherie, de la vraie natation, bref, aucune excuse extra-sportive pour expliquer telle ou telle contre-performance.

Côté alimentation, je ne sais pas pourquoi, mais je me suis quelque peu emballé par rapport à la tâche du jour.

Céréales + pâtes au petit déjeuner, barre de céréale + banane + 1/2 Gatosport 1h30 avant la course.

Si bien que j’ai le ventre tellement plein, que je suis obligé de faire quelques longueurs de natation avant le départ pour m’alléger.

Ca psychote ou quoi, Yannou ? 1,5km de natation et 46km de vélo, ce n’est pas non plus l’Everest !

Triathlon Aix-les-Bains 2018 : la course

Relais 1 : natation

Départ donné à 11h50, température de l’eau à 22,6°C, combinaison autorisée, température de l’air plus de 30°C.

Pour une fois, la mise en action est plutôt bonne et je tire la leçon des précédentes courses : s’appliquer et se concentrer sur la respiration, optimiser le mouvement des bras.

L’orientation reste une difficulté et très rapidement je me retrouve comme très souvent loin des bouées que nous devons contourner par la gauche. Parfois à plusieurs dizaines de mètres, je ne peux donc pas dire que ma trajectoire prend le chemin le plus court.

Globalement, au cours du parcours natation, je vais rester plutôt appliqué avec une sensation d’une bonne efficacité.

Nous rattrapons de nombreux bonnets bleus (individuel homme) partis 5min avant nous, je semble plutôt bien placé dans le groupe des bonnets jaunes, bref je suis content et confiant.

Ma déception est donc grande en sortant de l’eau lorsque je jette un coup d’oeil au chrono et que je lis 30min.

J’ai quand même eu des sensations qui ne correspondent pas à un tel chrono (2min/100m). Certes j’ai ajouté de la distance avec ce problème d’orientation, mais je n’arrive pas à croire en cette explication.

Mais je reviendrai en conclusion sur ce point.

Pas le temps de réfléchir, et surtout j’ai appris depuis ces quelques années de pratique à me concentrer sur l’instant présent, donc RAZ mémoire, et on se concentre sur la suite avec le parcours vélo.

Relais 2 : Parcours vélo de 46km via la montée du col du Chat

Depuis ma précédente participation, le circuit vélo a été revu. Comme en natation, ceci est une bonne nouvelle car il intègre davantage de grimpettes, ce qui est en ma faveur habituellement. Je connais la partie du parcours qui longe le lac du Bourget où l’enjeu est de maintenir une vitesse proche de 40km/h ou davantage, bref gros mollets / gros braquets ON.

Je démarre bien ce parcours. J’ai donc mes repères de 2016. Même si je suis en léger retrait par rapport à ces références, cela reste bon car le compteur oscille entre 40 et 42km/h sur les 6 premiers kilomètres jusqu’aux premières pentes douces.

Il faut ensuite rapidement se faire au changement de rythme brutal. En effet, en quelques dizaines de mètres, nous réduisons quasiment de moitié notre vitesse.

Mon rythme est bon, j’apprécie la remontada sans pour autant m’en contenter car je sais aussi que nous doublons pour l’instant les concurrents les plus attardés de l’épreuve individuelle.

Je mène un bon tempo, je suis bien, les jambes sont bonnes.

Après 3km environ nous passons un rond point et poursuivons notre chemin sur une route beaucoup plus pentue (+/- 7%) en direction de la Chapelle du Mont du Chat et du Belvédère d’Ontex.

Cette remontada infernale a un côté très boostant dans l’effort. Je reste sur une vitesse comprise entre 15,5km/h et 16,5km/h, compte tenu de la pente, cela me semble une bonne allure. Demi-tour au Belvédère d’Ontex et descente par la même route, il faudra donc être vigilant dans la descente et faire attention aux concurrents que nous croisons.

Comme à mon habitude, la descente est un exercice que j’apprécie autant que les ascensions. Je continue donc de gagner des places. Nous avons quelques petites portions de remontées, je coince un peu, sans plus, mais je perds un tout petit peu de temps à mon sens.

Il reste maintenant le chemin retour le long du lac.

Ce retour est dans la continuité, les sensations sont bonnes, le retour se fait sur une moyenne proche de 40km/h.

Au passage, j’ai un petit compagnon de jeu qui a oublié les règles élémentaires de la discipline. Je vais le traîner dans ma roue pendant près de 6km. Vous avez dit drafting interdit ?

Retour au parc de transition pour transmettre le relais final à Ninnie pour les 10km de course à pied.

Je ne peux pas nier que, malgré la joie de partager ce moment, il y a également un peu de frustration de ne pas aller au bout de l’effort et franchir la ligne d’arrivée.

En tout cas, je ressens bien mon état de forme actuel. J’ai encore une bonne dose d’énergie à l’arrivée et je pouvais continuer aisément.

Cette journée n’est pas vraiment à l’avantage de Ninnie. Au moment du passage de relais le thermomètre est au plus haut en cette belle journée ensoleillée.

Plus de 30°C à l’ombre et sans doute près de 40°C au soleil, je sais qu’elle va souffrir.

Je switche en mode narrateur de ce que Ninnie m’a raconté de sa course pour vous livrer la suite.

Relais 3 : course à pied

Nanou m’a communiqué ses temps de passage. Il pense me donner le relais vers 13h50. Je connais le bonhomme, par mesure de sécurité je m’installe aux alentours de 13h25 dans la zone de transition, il est capable de faire un bon temps. Certes il était légèrement en retard par rapport à ses prévisions en natation mais le vélo c’est son truc.

Pas évident au milieu de tous ses avions de chasse affûtés, ça s’étire, ça s’échauffe. Du coup, presque malgré moi, je me retrouve de façon quasi mécanique à faire des échauffements, des étirements. C’est un peu stressant cette longue attente.

13h40, 10 minutes d’avance, voici mon Kenyan qui débarque. Il n’a pas dû amuser le terrain. Et surtout il a dû remonter un grand nombre de concurrents car il manque encore de nombreux vélos dans le parc.

Passage de relais, il me donne le dossard (l’organisation n’a pas prévu un double ou triple dossard pour les relais, il faut donc faire avec).

Nanou pose également la puce sur ma cheville gauche et c’est parti pour ma première expérience du triathlon.

Les concurrents partent vite, on est donc embarqué dans cette énergie. Le problème c’est que les 2 premiers kilomètres je suis en sur-régime et je vais le payer légèrement par la suite.

Nanou m’a prévenu. Au moment du passage de relais, nous serons sans doute en bonne position dans le classement. Je vais devoir me concentrer sur ma course et ne pas me laisser perturber par les nombreux concurrents qui vont me doubler.

Je souffre énormément de la chaleur et je paie mon début de parcours rapide. Je m’arrose un maximum sur la tête pour me rafraîchir.

Je termine la première boucle de 5km, cela fait plaisir de voir Nanou et les enfants, cela rebooste.

Mais rapidement, il faut se faire à la réalité, il faut enchaîner sur la seconde boucle identique. Et là c’est un peu dur moralement.

L’autre paramètre qui est difficile même si j’y étais préparé par Nanou, ce sont les dépassements.

Les concurrents passent comme des flèches, c’est un coup de marteau sur la tête à chaque fois. Au début, on s’en accommode mais à la longue ça devient agaçant.

Il faut rester concentrée et faire en sorte de garder un rythme correct sur cette 2ème boucle. Je suis contente, je double quand même quelques concurrents, 7 au total !

Enfin les 2 derniers kilomètres se profilent, on a l’impression que c’est fini mais ils sont longs !

Dernière ligne droite, je sprinte pour doubler un concurrent mais j’échoue dans ma tentative, j’ai été un peu trop optimiste.

Contente d’en finir mais bien épuisée et surtout en surchauffe.

J’ai soif, j’ai besoin de m’hydrater.

Triathlon Aix-les-Bains 2018 : temps et Classements

Temps scratch : 3h03min35sec
Classement scratch (en incluant les individuels hommes et femmes) : 308ème / 835 classés
Classement Relais : 20ème / 50 relais
Classement Relais mixte : 10ème / 23

Classement par discipline

Natation : 30min33sec – 328ème / 835
Vélo : 1h25min17sec – 45ème / 835 (113ème au classement provisoire : +215 places)
Course à pied : 1h04min – 658ème / 835 (308ème au classement scratch : -195 places)

Bilan

On l’a fait ! C’est déjà un premier point positif, pas de casse, pas d’abandon.

C’était une belle épreuve et je préfère cette nouvelle configuration par rapport à 2016. C’est quand même mieux d’utiliser le relief local pour tracer le parcours vélo plutôt que de faire comme en 2016 un circuit quasi plat.

Nous ne savons pas si il y en aura d’autres mais c’était amusant de pouvoir le faire en couple.

Nous avons tous les deux pris du plaisir et c’est bien là l’essentiel.

Dans le détail, sur le parcours natation, j’ai cherché et trouvé des explications à mon temps. En effet, grâce à Strava et aux compétiteurs mieux équipés que moi en montres connectées, j’ai pu établir que le parcours natation était plus proche des 1700m que des 1500.

Ce qui donne une moyenne de 1min47sec au 100m qui confirme ainsi mes bonnes sensations. Et cela est cohérent avec mon classement sur la discipline (328ème). Celui-ci est meilleur que d’habitude puisque je suis dans la première moitié du classement. Il est vrai que nous étions favorisé du fait du faible nombre de relais. Nous n’avons pas eu à subir la boucherie.

Première satisfaction de la saison en natation, certes insuffisante, mais quand même !

En vélo, c’est une nouvelle fois une belle performance. Je me classe clairement dans le haut du panier et j’abandonne seulement 9min au 1er de la discipline, ce qui peut paraître beaucoup, mais notre niveau n’est en rien comparable.

De plus, si l’on exclut les extra-terrestres, je perds moins de 5min sur le 15ème.

L’optimisation de la performance a été bonne même si j’ai coincé un peu sur le retour dans les multiples enchaînements montée/descente.

En course à pied, le 1er paramètre a été la chaleur lourde à supporter pour Ninnie. Elle n’était pas étouffante, mais quand on n’aime pas cela c’est déjà suffisant pour subir.

Ninnie regrette d’être partie trop vite. Elle pense également qu’elle aurait pu faire un meilleur temps sans cette chaleur.

Mais au final, elle est tout de même satisfaite d’elle car elle n’a pas lâché malgré la difficulté de subir des dépassements multiples.

Prochain rendez-vous

La fin de la saison s’approche mais il y a encore quelques dates de programmées.

Le prochain défi m’attend en mer Méditerranée, à Cassis, pour le triathlon courte distance.

Il faudra gérer l’eau salée, les vagues éventuellement et un parcours vélo exigeant.

Rendez-vous le Dimanche 14 Octobre 2018 !