Triathlon de Cassis 2018 : 1er triathlon en mer !
Présentation du triathlon de Cassis 2018
Last but not least comme disent nos amis anglo-saxons, ce week-end, rendez-vous en terre PACA, pour le triathlon de Cassis.
Cassis, ce n’est pas seulement un magnifique petit port, c’est aussi un des derniers triathlon de la saison, au tout début de l’automne. Ce sera cette année la 8ème édition.
L’occasion de passer un WE au soleil sans la cohue des touristes de l’été.
Pour ce qui me concerne, ce sera le 4ème rendez-vous en individuel de 2018 et le 3ème en courte distance.
Mais ce sera surtout une nouvelle étape dans la recherche de nouveauté : 1ère en mer !
Quand je vois le vent et les vagues du samedi, je m’attends à une belle difficulté.
Le reste du parcours est également costaud : 44km et D+900m en vélo, 9.6km et D+200m en course à pied.
Globalement donc, à part mon amie la natation, un parcours plutôt à mon avantage sur le papier.
Un temps de folie ce WE, comme dans beaucoup de régions de France, les shorts, t-shirts, lunettes de soleil sont ressortis et un thermomètre qui frôle les 30 degrés.
L’avant-course
Réveil matinal du fait d’un départ de course à 9h.
L’occasion pour moi de faire un peu le touriste sur le port et de prendre cette magnifique photo de Cassis pas encore éveillée (7h20).
La journée s’annonce très belle, malgré un peu de vent.
Les formalités administratives sont déjà faites : j’ai tout récupéré la veille et tout préparé (dossard, autocollant sur casque, sticker sur tube de selle).
Cela faisait longtemps que je n’avais plus parlé Goodies. Je profite du cadeau un peu insolite de l’organisation pour évoquer ces petits présents qui accompagnent toujours le package du participant.
Pour comprendre, il faut rappeler que le club local s’appelle « Sardines triathlon » en référence à la fameuse légende de la sardine qui a bouché le port de Marseille.
De plus, depuis ses débuts, ce club est sponsorisé par la marque Titus, qui produit des… Sardines !
D’où le nom de la course « Sardines Titus triathlon ».
Voici ce que nous avons donc reçu en cadeau :
Au rayon « anecdote », nous avons la participation en voisin d’Hervé Faure pour la dernière course officielle de sa carrière de triathlète . Rappelons le pedigree de ce grand Monsieur du triathlon : vainqueur du 1er Ironman de Nice en 2005, triple vainqueur de l’Embrunman (2006, 2007 et 2011) et toujours détenteur du temps record.
Triathlon de Cassis 2018 : la course
Effort 1 : natation
Autant ne pas se cacher et affirmer les ambitions, j’ai dernièrement (et enfin) fait quelques progrès en natation, je venais donc plein d’ambition.
Malheureusement, j’ai compris dès le samedi que ce serait vraiment un exercice à part (vent / vagues).
Je reporte raisonnablement cette ambition à plus tard.
Petit échauffement pour se familiariser avec la température de l’eau (21°C), exceptionnelle pour cette saison.
La couleur de l’eau n’est pas mal non plus. A en oublier presque ce qui nous attend !
Retour à la dure réalité dans le SAS de départ, départ groupé à 400 avec une bouée à 75m du rivage pour virer à 90° vers la droite, ça sent le gros embouteillage.
Je me mets en retrait. Mon niveau ne me permet pas de partir vite et de me défaire de la masse. Un départ de l’arrière est donc plus raisonnable.
La machine à laver se met en route, beaucoup de bouillon, ça frotte, je m’élance après le 1er gros paquet.
Malheureusement, l’effet entonnoir de la 1ère bouée joue à plein, les concurrents de devant ne peuvent pas avancer et je reviens très vite dans la masse.
Bref, je suis dans les mailles du filet malgré moi.
La 1ère boucle (2 boucles d’1km environ avec sortie à l’australienne entre les 2 boucles) va dépasser tout ce que j’ai pu voir jusqu’à présent en natation.
Pourtant, j’ai déjà évoqué à maintes reprises ces départs groupés et compliqués en raison du nombre de concurrents.
Alors pour faire simple, j’ai eu droit sur cette 1ère boucle :
- aux embouteillages façon périph parisien,
- les bousculades involontaires ou volontaires selon les cas,
- des coups involontaires (avec la proximité pas évident),
- des coups volontaires des gars qui perdent leur sang froid (faut changer de sport !),
- le tirage de pieds vers l’arrière pour te faire couler (stressés s’abstenir).
Bref la parfaite panoplie de tout ce que je déteste.
En fait, je me demande si certains triathlètes aiment cela. Je ne vois pas trop l’intérêt sportif de ces départs groupés (d’autant qu’ensuite le drafting (prendre la roue du concurrent précédent) est interdit en vélo).
C’est un peu le plaisir des yeux du spectateur et le calvaire du triathlète amateur.
Passons. La 2ème boucle se déroule plus en douceur, place à la nage.
Encore un dernier embouteillage pour contourner la dernière bouée par la droite et c’est le retour sur la terre ferme pour la fin de la partie natation.
Comme à l’accoutumée, je ne sais pas trop où j’en suis niveau classement car il est trop difficile de se repérer dans l’eau.
Le retour au parc à vélos me donne une tendance. J’ai l’impression qu’il reste encore beaucoup de vélos et surtout plus que d’habitude. Ceci me laisse espérer un classement plus flatteur.
Effort 2 : vélo
Comme d’habitude, mon plus grand espoir de résultat.
Un profil qui me correspond : on monte ou on descend. Avec une mise en action très violente qu’il faudra gérer du mieux possible, puisque dès la sortie du parc à vélo ça grimpe fort.
Ensuite, ce seront des montées plus régulières avec des pourcentages autour de 5-6%.
Un parcours de 44km, type aller-retour.
La mise en route est bonne, je n’ai pas de problèmes particuliers. Je commence la remontée habituelle.
Les groupes de concurrents que je double sont moins fournis que d’habitude. Ceci confirme mon impression, ma place dans le classement doit être plus proche de la tête.
De plus, l’écart de vitesse est moindre lors des dépassements comparativement à ce que j’ai pu constater sur certaines épreuves.
Le parcours est plaisant dan l’arrière-pays de Cassis. A mi-parcours, 1er couac, je ressens quelques douleurs au ventre.
Cette fois, je pense identifier l’origine. La digestion du gâteau énergétique semble inhabituelle. Pourtant, je suis habitué à celui-ci depuis mes débuts en triathlon.
Mais là, j’avoue que parfois je me demande si je ne vais pas le vomir.
Bref, je suis partiellement gêné dès lors que je ne cherche pas à trop pousser l’effort. Ça se complique en revanche si je veux pousser un peu la machine.
Je vais donc gérer tranquillement sur le reste du parcours. Sur la fin de la dernière bosse, nous commençons à croiser les premiers concurrents qui sont déjà sur la route du retour.
J’en profite pour faire un décompte. Arrivé au demi-tour, j’évalue donc ma position autour de la 80ème place, même si ce n’est pas tout à fait exact car il peut y avoir des féminines devant moi mais en fait derrière puisqu’elles sont parties avec 10 minutes d’avance. Il peut également y avoir des concurrents du relais intercalés.
Mais globalement cela me donne un ordre d’idée. Et surtout cela m’encourage car une 80ème place à cet instant de la course laisse présager un bon classement final.
Trajet retour vers Cassis donc avec une majorité de descente sans grosse prise de vitesse comme les pourcentages sont raisonnables. Descente plutôt technique avec de nombreux virages.
La descente permet aussi de calmer le jeu au niveau des douleurs abdominales.
La fin du parcours nécessite de la prudence dans les rues étroites de Calvi, parfois au milieu des voitures, il faut rester très vigilant.
Retour au parc à vélo que je trouve très clairsemé, voilà qui me plait !
On pose la machine, changement rapide de chaussures et on repart pour 2 boucles de 5km en passant par la calanque de Port-Miou.
Effort 3 : la course à pied
Pas encore sorti du parc de transition que je suis déjà stoppé par un arbitre.
En triathlon, les arbitres sont très pointilleux. J’ai détaché ma jugulaire de casque avant de poser mon vélo ce qui est interdit. J’ai donc droit à un simple rappel aux règles (que je ne connaissais pas) sans frais.
J’écoute sagement et j’attends surtout qu’il me libère.
Allez go, parti ! Le décor est planté de suite, retour violent des maux de ventre, là je sens que l’on a passé un cap par rapport au vélo, ça s’annonce coton.
Cela me rappelle étrangement mon expérience au triathlon des Gorges de l’Ardèche 2018.
A la différence près, aujourd’hui j’ai identifié le coupable.
Je suis donc contraint de ralentir mon allure et de maîtriser au maximum la douleur. Au bout de 3km, c’est le passage dans la calanque, je sens que le temps de l’arrêt au stand est venu.
Clignotant à droite, on libère tout ce qui doit l’être, je perds du temps et vois des concurrents passer.
Je n’ai pas le choix si je veux espérer retrouver un peu de sérénité gastrique pour la fin de la course.
Je repars, je sens que cela va un peu mieux, mais j’attends de voir sur la longueur. Jusqu’au 5ème km, cela reste un peu tendu et j’ai du mal à me libérer pour lâcher les chevaux.
Ensuite, les choses vont enfin se simplifier quelque peu et je vais progressivement hausser mon rythme.
Ma seconde boucle est, d’une part, plus sereine et plus efficace sportivement.
Je reprends ma marche en avant en dépassant des concurrents qui me précèdent.
Décidément les aléas de course m’accompagnent cette année.
Ces aléas m’on permis de m’économiser physiquement et je sens bien que mon état de fraîcheur est très bon sur cette fin de course.
Je n’ai pas la sensation de fléchir mon allure, bien au contraire, cette impression sera d’ailleurs confirmée par les chronos.
Dernière descente vers la plage du Bestouan de Cassis où se trouve la ligne d’arrivée.
Triathlon de Cassis 2018 : résultats et classements
Temps scratch : 2h52min41sec
Classement scratch : 43ème sur 383 finishers (21 abandons, 79 non-partants)
=> Homme : 38ème / 328
=> catégorie Vétéran 1 masculin : 5ème / 53
=> Natation : 38min05sec (2000m) – 134ème / 383
=> Vélo : 1h26min49sec (44km – D+900m) – 25ème /383
=> Course à pied : 43min56sec (9,6km – D+200m) – 42ème / 383
Classement complet du triathlon M de Cassis 2018 et résultats détaillés
Triathlon de Cassis 2018 : quel bilan ?
Encore très content de mon comportement sur cette épreuve.
Oui, il y a toujours des « mais », quels sont-ils cette fois ?
En premier lieu, ce fichu mal de ventre qui m’a bien pénalisé sur la partie course à pied jusqu’à provoquer un arrêt obligatoire.
Ensuite, le parcours natation qui a été paradoxal. D’un côté, une de mes meilleures performances (dans le 1er tiers, pas non plus de quoi craquer son slip) mais de l’autre un beau calvaire à vivre dans l’eau.
La natation en mer ne m’a pas posé problème, par contre la cohabitation avec mes camarades de jeu si !
Encore une fois, sur le vélo, je n’ai pas vraiment de regrets, malgré une petite gêne liée au mal de ventre.
Un super classement, en début de saison, je visais des Top 100, là j’étais arrivé avec la volonté d’être dans le top 50, ce que j’ai réussi. Une superbe place en vélo ainsi qu’en course à pied.
Le podium vétéran est à 8min, donc pas si loin.
Mon avis sur le triathlon de Cassis
Quand on a le décor, c’est déjà un bon avantage ! En règle générale, un des critères de choix de mes triathlons c’est le lieu. Ici on est servi ! La mer, le port, les calanques, le soleil !
Des bénévoles très sympas, une très belle organisation sans faille avec des petits plus sympathiques : une retransmission en direct live sur Facebook , des photos de qualité réalisées par le partenaire Activ Images.
Seules les rues un peu étroites de Cassis présentent un petit bémol. Mais cela reste limité aux 2 derniers km du parcours vélo.
Si je devais le refaire ? Sans hésiter.
Prochain rendez-vous
Dès ce WE, Dimanche 21 Octobre, rendez-vous à Quincié-en-Beaujolais, la terre de Bernard Pivot.
Entrainement longue distance pour préparer le semi-marathon du Beaujolais.
Le trail des Grisemottes propose une boucle de 30km sur les sommets du Beaujolais.
Quand je vois le beau soleil qui est annoncé et les températures, ça sent le gros kiff cette affaire.
A moins que le parcours ne me refroidisse…