Triathlon du lac des sapins 2014 : 1ère en courte distance

Rendez-vous au lac des Sapins avec l’épreuve courte distance

Voici le jour attendu en cette jolie journée de la fête des pères : plus de 1200 participants à cette 18ème édition du triathlon du lac des sapins toutes épreuves confondues, de quoi bien impressionner pour une première participation.

Çà ressemble à un salon du vélo, des machines plus belles les unes que les autres, si on faisait une addition du parc à vélo, je pense qu’on arriverait à un beau score.

Premier passage impératif, le retrait du sésame pour la compétition : le package du participant.

Oups gros couac, l’organisation m’annonce que je vais devoir rentrer chez moi car mon certificat ne comporte pas la mention « en compétition » après « apte à la pratique du triathlon ». Et la position est très ferme. Grand moment de solitude et surtout très énervé intérieurement. Faire 700 bornes, se préparer plus d’1 mois pour ça, non cela ne va pas être possible. Après quelques échanges avec l’organisation, 2 refus de médecins ne voulant pas mettre leur responsabilité en jeu,  je suis sauvé par un médecin compréhensif qui accepte d’apposer un tampon et une mention « en compétition » sur mon certificat. Mon sauveur !!!

Ouf, je récupère mon package et peut me rendre au parc de transition pour déposer mon matériel et me préparer. Un peu de repérage, sur les transitions vélos et course à pied pour ne pas être surpris au moment voulu, quelques petites foulées pour sentir les réactions de la cheville qui n’est pas en très bon état, apparemment tout a l’air en ordre.

Il est déjà temps d’enfiler la combinaison de natation, histoire d’aller se rendre compte de la température de l’eau à 9h du matin. Première bonne surprise, l’adaptation du corps est quasiment immédiate, grâce à la température de l’eau du lac des Sapins : 21,5°C, soit près de 3°C de plus que l’année dernière.

Nager

Petit briefing habituel avant départ et c’est parti pour ce traditionnel moment de bonheur du triathlon : le départ natation ! Toujours les mêmes plaisirs, les coups de bras, les tirages de chevilles, les évitements de concurrents arrêtés, ça ressemble à tout sauf à de la natation ! C’est sûr qu’à 550 au départ, c’est forcément du grand n’importe quoi ! Je n’ai toujours pas compris l’intérêt de ce type de départ.

Au bout de 300m, les choses s’éclaircissent légèrement (pas comme l’eau du lac des sapins) et on arrive enfin à nager un peu. Globalement, cela ne commence pas très fort, je n’ai pas l’impression de trouver une allure, je n’ai pas vraiment de bonnes sensations, je trouve les 1500m très longs, bref rien de très positif. Au final, j’ignore au bout de combien de temps je sors de l’eau puisque j’ai oublié de déclencher mon chrono au départ. Pas grave, je rejoins au pas de course le parc de transition en me disant que je vais maintenant passer à autre chose et me faire plaisir sur les 50km de vélo.

Pédaler

La nouvelle sortie du parc à vélo est un peu « merdique », il nous faut courir dans la pelouse sur 100m, puis prendre un petit chemin avant de rejoindre la route principale.

Sur cette dernière, nous pouvons enfin lancer la machine avec un début de parcours qui permet de faire tourner les jambes et se mettre dans le rythme. Mais rapidement nous rentrons dans l’essentiel du parcours à savoir un enchaînement permanent de bosses plus ou moins longues et de descentes. Ceci en fait un parcours plutôt difficile. Après un début prometteur, je me rends rapidement compte qu’après la natation c’est une nouvelle désillusion. Pas moyen d’hausser mon rythme, je plafonne, quand je mets du développement, je n’arrive pas à l’emmener, quand je fais tourner les jambes, le palpitant s’emballe vite et je sens des points dans les cotes. Bref, au bout de 15km je suis déjà en train de me dire que les 50km vont être longs.

Pour ne pas me motiver davantage, j’ai du mal à rattraper des concurrents et je me fais doubler par de très bons cyclistes qui avaient sans doute en point faible la natation.
Monter les bosses les plus dures à 15km/h et les moins dures à 19km/h, je sens bien que cela ne va pas suffire et ne pas faire un bon résultat. Je vois le chrono tourner mais les kilomètres restants sont encore nombreux. Kilomètre 44, passage au col de la Cambuse et on bascule dans la dernière descente avant l’arrivée, c’est au moins le soulagement d’en avoir fini, mais déjà 1h43 au compteur, le temps ne sera donc pas bon du tout.

Retour à l’air de transition pour abandonner le vélo et enfiler les chaussures de running. Je ne suis déjà plus dans la course dans la tête.

Courir

Je n’ai plus d’énergie, je sais que je me lance pour un 10km de course à pied galère et seule la volonté d’être finisher me guide, et peu importe le temps. J’ai bien un fidèle supporter (on taira son prénom) qui tente, de manière très peu convaincue, de me faire croire que nous en sommes à 2h20 de course pour me remotiver, 10 mètres plus loin je passe devant le chrono officiel qui me confirme ce que je soupçonnais : 2h28 et déjà 8 minutes de retard par rapport au temps que je ciblais à la sortie de ces 2 premières disciplines.

La course est un parcours du combattant où j’attends chaque pancarte de kilométrage avec impatience. La première que je vois est 3km, j’espère un moment que cela signifie, reste 3km, mais je suis vite déçu il reste bien 7km de course. Le tour du lac n’en finit plus et je me demande bien quand nous allons faire demi-tour et engager la route du retour vers l’arrivée. Pour ne rien arranger, cela ressemble plus à un trail qu’à un simple 10km, nous enchaînons les montées et descentes, tantôt dans les sous-bois, tantôt dans les champs, il faut bien faire attention à ses appuis pour ne pas se faire une cheville. Parlons-en de cette cheville, c’est la seule bonne nouvelle, elle ne me fait pas souffrir et je ne pourrais pas faire croire que c’est à cause d’elle que j’ai fait un mauvais temps.

Tiens une concurrente féminine qui me double, pas de fierté masculine, je la laisse gentiment filer, je n’ai pas le courage et les jambes pour résister.

Dernière côte de folie avant de redescendre vers l’arrivée, 9 triathlètes sur 10 marchent dans cette côte tellement elle est pentue, heureusement elle est courte.

Dernier kilomètre, même la joie d’en finir ne me permet pas d’accélérer sur ce dernier kilomètre, je me contente donc de rallier la ligne d’arrivée et en finir avec un temps de 3h23min26s.

Résultat et classement de l’épreuve

Au final, pas mal de désillusion. D’abord le temps, pour un objectif de moins de 3h10, j’ai pratiquement 15 minutes dans la vue ! Près de 10 minutes perdues en vélo et 5 en course à pied. Ensuite les sensations : première fois que je ressens aussi peu de plaisir, l’épreuve a été une souffrance quasi permanente, pour moi qui aime prendre du plaisir c’est plutôt râté.

Restons positif, c’est vrai que la préparation a été chaotique : pneumopathie en Avril qui m’a obligé de repartir presque à zéro autour du 10 mai, un mois intensif qui se conclut par une petite entorse à la cheville qui m’immobilise encore 2 semaines juste avant la compétition (en tout cas en course à pied, j’ai pu maintenir la natation la 1ère semaine et réintroduire le vélo en 2ème semaine). C’est peut-être cela que j’ai payé et qui me coûte mon objectif. Ce dont je suis certain, il me manquait clairement de l’entrainement en vélo, mais je reste convaincu que je dois pouvoir faire moins de 3h10 !

Au final, je suis tout de même Finisher :

247ème sur 551 participants
24ème sur 118 non licenciés
Temps total : 3h23min26s
Temps natation : 33min37s (223ème)
Temps vélo : 1h54min38s (216ème)
Temps CAP : 55min12s (307ème)

Détail du classement

En conclusion, un grand merci à mon soutien de toujours ma Ninnie qui m’a accompagné toute cette matinée et qui a supporté la préparation et à 2 fidèles supporters, Christian et Jérôme !